Les députés ont approuvé par 317 voix contre 199 le projet de loi de "protection de la Nation". C'est désormais au Sénat que se poursuivra le chemin de ce texte, qui vise à inscrire dans la loi l'état d'urgence et la mesure controversée de déchéance de nationalité. Michel Destot a voté "contre".
"Le vote 'contre' que j’ai émis sur l'article 2 de la loi constitutionnelle (déchéance de nationalité) est en cohérence avec les valeurs que je défends et les positions qui ont été constamment les miennes depuis le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy", explique le député socialiste dans un communiqué.
"La bonne formule eût été, à mes yeux, la déchéance de citoyenneté (...) La France doit assumer ses responsabilités, c'est-à-dire juger et traiter 'ses' terroristes 'français', plutôt que de donner l'impression de les renvoyer dans d'autres pays. Enfin et surtout, comme le Président de la République l'a dit et redit avec pertinence et gravité, le meilleur rempart contre le terrorisme est l'unité nationale. Elle peut s'incarner dans un soutien sans faille à nos forces de l'ordre, armée, police et gendarmerie, dans la mise en œuvre d'une politique efficace, nationale et internationale, de renseignements, d'un arsenal répressif adapté aux terroristes…"