Deux jours après l'avalanche mortelle de Villard-de-Lans, retour sur le port du DVA, le détecteur de victime d'avalanche. Renaud, le jeune skieur décédé, refusait d'en porter. Pour l'ANENA, l'association d'étude des avalanches, la question ne se pose pas. Le port du DVA devrait être un réflexe.
"Renaud ne portait jamais d'ARVA, il n'aimait pas ça", a expliqué jeudi 29 janvier le Procureur de la République de Grenoble, "il pensait que c'était inutile et trouvait même que les ondes pouvaient être nocives."Pour les spécialistes de l'Association Nationale d'Etude de la Neige et des Avalanches, cet argument n'est pas recevable. "Un DVA émet 500.000 fois moins qu'un téléphone portable", affirme Dominique Létang.
L'interview de Dominique Létang, directeur de l'ANENA
Dominique Létang est très clair: "Vous n'avez aucune chance de vous en sortir, d'être localisé sans DVA. Ce devrait être un réflexe, comme la ceinture de sécurité."
Aujourd'hui, seul 1 pratiquant de hors-piste sur 2 est équipé d'un DVA. Un chiffre inquiétant pour les professionnels de la montagne. Pourtant, dans 90% des cas, c'est bien le premier quart d'heure après l'ensevelissement qui est déterminant. Quelques minutes entre la vie et la mort...
Reportage Damien Borrelly et Didier Albrand
Intervenants : Dominique Létang
Directeur de l'Association Nationale pour l'Etude de la Neige et des Avalanches, Philippe Torres
Responsable bureau d'études Asteel Flash, Sébastien Donna
Responsable-vendeur accessoires et équipement de montagne
L'ANENA organise une soirée-débat spéciale ski de rando le 4 février au CRDP, avenue du Général Champon, à Grenoble. Elle propose aussi des formations à l'utilisation du DVA.