Dopage: Depuis l'Isère Jacky Durand déclare "assumer ses actes"

Personne n'est dupe, a estimé mardi 23 juillet l'ancien coureur cycliste Jacky Durand à propos de la liste des tests rétroactifs du Tour de France 1998 pour lequel il aurait eu recours à l'EPO. Jacky Durand vit aujourd'hui en Isère.

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"J'assume mes actes. (...) Je pense de toute façon que personne n'est dupe", a réagi Jacky Durand auprès du site internet de la chaîne Eurosport dont il est le consultant depuis plusieurs années.

Le nom de l'ancien vainqueur d'étape du Tour a été cité par le journal Le Monde, à la veille de la publication du rapport de la commission d'enquête du Sénat sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.

La nouvelle génération ne doit pas payer nos conneries


"Evidemment, le grand public risque de faire l'amalgame entre ce qui se passait en 1998 et ce qui se passe actuellement", a-t-il regretté. "La nouvelle génération ne doit pas payer nos conneries du passé. Aujourd'hui, je ne pense pas à moi, mais à eux. (...) Et je ne veux pas qu'on les discrédite sous prétexte que notre génération a fait des conneries. Notre sport est bien plus propre aujourd'hui, je veux que les gens le comprennent".

"A l'époque, nous, les coureurs, avions tiré la sonnette d'alarme afin que ces pratiques cessent. Nous avions ainsi accepté que toutes nos analyses soient conservées afin d'améliorer et d'accélérer la recherche en ce qui concerne la détection de l'érythropoïétine, et ce, à titre anonyme. A la fin des années 90, c'était un jeu de massacre, le peloton était engagé dans une fuite en avant permanente. On ne savait plus comment en sortir", a expliqué l'ex-coureur professionnel de 1989 à 2004.

"Quand vous voulez vivre votre passion et que vous bossez comme un damné de manière propre, mais que vous êtes, malgré tout, à la rue en termes de résultats par rapport à la concurrence, vous analysez la situation. Et pour vivre votre passion, participer et réussir sur le Tour de France, vous franchissez le pas", a-t-il détaillé. "Les Français ont commencé tardivement et cessé le plus souvent plus rapidement que la concurrence".

"Je n'espère désormais qu'une chose: que le Sénat qui balance des noms en pâture apporte de véritables propositions en ce qui concerne les réformes antidopage. Sinon, toutes ces déclarations n'auront pour autre effet que de décrédibiliser notre sport, qui a fait sa révolution en matière de lutte antidopage avant la majorité des autres fédérations", a conclu Jacky Durand.

Le rapport de la commission d'enquête du Sénat, qui a auditionné 84 personnes, devrait être suivi d'une loi-cadre sur le sport mise en débat au parlement en 2014.
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