En quelques minutes, samedi après-midi, les vergers de la Drôme ont été réduits à néant. Les fruits sont au sol ou trop abîmés pour être récoltés. L'heure est au bilan.
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"C'est le travail de toute une année qui est anéantie. Quand les abricots ne sont pas à terre, ils ont des impacts de la taille d'une pièce d'un euro, même si le vent souffle et va sécher les fruits, qui va acheter des fruits aussi abîmés ?" En 10 minutes le ciel s'est abattu sur Aurélien Petit, arboriculteur à Pont de l'Isère, et a stoppé net sa saison.
Pour Bruno Darnaud, le président de l'AOP Pêche et Abricot de France, "C
'est une catastrophe d'une ampleur inédite. L'étendue du nuage de grêle est d'environ 25 km/50 km, le nombre de communes impactées très important et partout où c'est passé malheureusement les dégâts sont massifs, au-delà des 90%."
Les premiers chiffrages en abricot et pêche nectarine sont alarmants : "O
n pense qu'on a perdu 15 000 tonnes d'abricots. Ici les producteurs ne produiront plus rien sur ce secteur."
Et les moyens de protection ?
Pour Bruno Darnaud, "
le seul système de protection qui fonctionne est le filet anti-grêle. Nous sommes aidés par la région mais cela reste des coûts très importants. Un filet c'est 20 000 euros à l'hectare". Seule une partie des exploitations est protégée donc. En effet, tous les autres systèmes de protection ont malheureusement montré leur limite en cas d'orage de grêle aussi violent, et notamment les canons.
Quid des assurances ?
Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture l'a rappelé, les assurances doivent être obligatoires et moins chères. En effet, pour des raisons de coûts souvent exorbitants ou de soucis administratifs, beaucoup d'agriculteurs ne sont pas assurés contre les intempéries. Didier Guillaume a eu à ce sujet un discours très volontariste, les sinistrés attendent maintenant les actes....