L'ambroisie est une plante invasive, cauchemar des personnes allergiques. Dans la Drôme, pour lutter contre la prolifération de cette plante, une opération originale est menée avec des chèvres du Rove jusqu'à la mi-août.
L'ambroisie prolifère dans le lit de la rivière Drôme. Pour luttre contre cette plante invasive et responsables d'allergies, une expérience est actuellement menée dans le département de la Drôme.
L'ambroisie n'est pas arrachée mais dévorée par une soixantaine de brebis et près de 500 chèvres du Rove. Cette race caprine semble particulièrement efficace pour lutter contre la prolifération de la plante indésirable. La chèvre du Rove est aujourd'hui utilisée pour défricher ou entretenir des zones inaccessibles devant être nettoyées contre les incendies.
Jean-Michel Cazeau, berger venu des Bouches-du-Rhône, conduit cette expérience. "C'est une chèvre très rustique qui mange pratiquement toutes les espèces végétales sauf l'if et le laurier rose qui sont toxiques," explique le berger. Bien dirigé par le berger, le troupeau se nourrit sur les secteurs colonisés par l'ambroisie sans détériorer la faune voisine. Cette race de chèvre à "faible effectif" est par ailleurs particulièrement adaptée aux pays chauds.
Le programme est financé par l'Europe et vise aussi à préserver la biodiversité de la réserve naturelle des Ramières où les chèvres sont installées depuis un mois. L'opération doit être renouvelée pour quatre été supplémentaires. Le berger et son troupeau regagneront le sud de la France à la mi-août.
Le saviez-vous ? La chèvre du Rove se caractérise avant tout par ses longues cornes. Elles sont torsadées et se développent en s'écartant en forme de lyre. Cette race caprine rustique a bien failli disparaître. Elle était traditionnellement intégrée dans les troupeaux moutons transhumants.