La montagne de Miélandre (Drôme) est la propriété d'un particulier qui a décidé de vendre. Depuis, la montagne est au cœur d’une bataille entre les écologistes qui veulent en faire un espace naturel et les collectivités territoriales qui défendent un monde rural plus traditionnel.
Elle est devenue la montagne de la discorde.
La montagne de Miélandre située au cœur de la Drôme provençale est la propriété d’un particulier qui a décidé de vendre. Depuis, une bataille ouverte entre deux camps s’est installée : d’un côté les écologistes qui souhaitent en faire un espace réservé sans chasse et de l’autre, les collectivités territoriales qui défendent un mon rurale plus traditionnel.
La montagne de Miélandre dans la Drôme était en vente depuis trois ans sans que ça n'intéresse personne. Puis l'ASPAS, l’association pour la protection des animaux sauvages a fait une proposition d'achat avec comme idée : en faire une réserve de vie sauvage, une zone de nature ou l'impact humain est limité.
L’association pour la protection des animaux sauvages a fait une proposition d'achat avec comme idée : en faire une réserve de vie sauvage, une zone de nature ou l'impact humain est limité.
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© FTV
Compromis de vente signé tout semblait réglé jusqu'à ce que la SAFER ne bloque le projet. La SAFER est un organisme d'état qui peut préempter un bien s'il estime que la vocation agricole des terres est menacée.
"Quand on voit arriver l'ASPAS sur un territoire, ce qui peut faire peur c’est de se dire qu’on va interdire la chasse. Sachant que le lobby chasse est tellement puissant, on se dit qu’on se dit qu’on va nous empêcher de réaliser notre projet" explique Madline Rubin, la directrice de l'Aspas.
La commune de Vesc (Drôme) et ses 285 habitants se retrouvent face à la montagne de Miélandre. C'estlà que les membres de l'ASPAS font circuler l'information. Le prochain propriétaire des 255 hectares montagneux pourrait très bien être le village.
"Vous savez que la mairie s’est positionnée pour mettre de l’argent afin de racheter la montagne, et que ça va endetter la commune", Madline Rubin fait du porte à porte pour informer les habitants…des habitants pas franchement au courant.
Coût de total de l'opération, 800 000 euros à réunir. Du côté de la commune de Vesc, son maire s’avère peu bavard sur le sujet "je ne souhaite pas en parler pour l’instant".
L'affaire de la montagne de Miélandre fait couler pas mal d'encre et dépasse de beaucoup le cadre régional. Pour Clément Roche, coordinateur des réserves de vie sauvage, c’est un cas d’école, "Clairement on voit bien que les lobbies ruraux essayent encore et toujours de mettre le grappin sur des espaces qui sont presque déjà abandonnés par l’activité humaine. Mais dès qu’on propose de protéger et préserver ces milieux, on vient nous occuper l’herbe sous le pied de ces belles initiatives."
Ce Vendredi 6 décembre la SAFER devra choisir entre deux philosophies : l'écologie ou une certaine idée de la ruralité.