Meurtre de Thomas à Crépol. "C'est un appel au calme", plusieurs dizaines de personnes rassemblées à Romans-sur-Isère malgré l'interdiction

Un appel au calme, deux semaines après le meurtre de Thomas à Crépol dans la Drôme. Selon certains riverains, c'est le sens qu'il fallait donner au rassemblement qui a eu lieu ce samedi dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, malgré l'interdiction préfectorale. Des banderoles réclamant "la paix pour tous" ont été accrochées au pied des immeubles.

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Malgré l'interdiction préfectorale de toute manifestation dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, entre 50 et 80 personnes se sont rassemblées sans heurt dans le quartier ce samedi 2 décembre aux alentours de 13 h. Un rassemblement pour dénoncer la stigmatisation dont les habitants du quartier estiment être l’objet, de la part de l’extrême-droite, mais aussi de la maire de Romans et de certains médias.

Rassemblement dans le calme sous la surveillance de la police municipale qui n’est pas intervenue. Plusieurs banderoles ont été accrochées sur les grilles au pied des immeubles : "Madame le maire, nous vous aimons, pourquoi pas vous ?" ou encore "Construisons ensemble un avenir sans haine ni violence".

Les récentes déclarations de Marie-Hélène Thoraval, la maire (divers droite) de Romans, sur le quartier de la Monnaie, ont apparemment heurté les participants à ce rassemblement. Des propos évoquant la délinquance qui lui ont valu des menaces de mort sur les réseaux sociaux.

Au pied des immeubles, un trio de retraités qui souligne que "sur ce quartier, il y a beaucoup d'injustices, on nous abandonne complètement. Il n'y a absolument plus rien. Heureusement, on est soutenus par la maison citoyenne mais il y a peu de moyens".

Une dame aux cheveux blancs désapprouve les propos de la maire. "Moi j'aime beaucoup ce quartier, je le défendrai parce que j'estime que les gens qui y habitent sont tous de bonnes personnes."

Un besoin urgent de travailleurs sociaux de terrain

Un autre retraité précise : "À son arrivée en 2014, madame Thoraval a diminué les subventions des maisons de quartier, dont la maison citoyenne de la Monnaie, de 40 à 50%. La Monnaie, c'est un Quartier Politique de la Ville, comme le centre-ville. Il y a de l'argent qui a été utilisé sur le bâti, pour démolir et reconstruire, mais pour qu'un quartier vive, il faut qu'il ait une âme, qu'il se passe quelque chose, qu'il y ait des travailleurs sociaux de terrain."

Un trentenaire ironise sur la façon dont certains médias traitent le problème. "Ils disent qu'ici la tension ne retombe pas. Vous voyez de la tension ici aujourd'hui ? On parle, on discute. C'est un appel au calme, les jeunes et les parents de Romans prennent leurs responsabilités en appelant au calme."

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