La bague offerte par Napoléon à son amour de jeunesse, une Valentinoise du nom de Caroline du Colombier, a été achetée aux enchères de la maison Osenat dimanche à Fontainebleau par l'association Bonaparte pour la somme de 36 250 euros. Le bijou possède une gravure remarquable en ivoire.
La maison de vente Osenat a fait ressurgir du passé l'histoire oubliée du premier amour de l'Empereur Napoléon à Valence. En 1785, le jeune lieutenant Bonaparte, âgé alors de 17 ans, est cantonné avec son régiment à Valence. Présenté à la bonne société, il tombe alors amoureux de Caroline, de 7 ans son ainée. L'histoire d'amour restera platonique, comme le décrit l'Empereur dans ses écrits de Ste Hélène. «On n’eut pas su être plus innocents que nous; je me souviens encore d’un matin piquant, au milieu de l’été, au point du jour; on le croira avec peine, tout notre bonheur se réduisit à manger des cerises ensemble».
Caroline et Bonaparte resteront en lien épistolaire et 25 ans plus tard, devenu empereur, il lui offrira cette bague au châton ovale ciselé de feuillages présentant sous verre une scène en ivoire très finement ciselée en relief représentant au premier plan un homme et une femme lors d’une cueillette des cerises, à côté d’un temple antique, sur fond d’ivoire marin peint en grisaille", comme l'indique le catalogue de cette vente Empire.
La bague, acquise par l'association Bonaparte, a fait son retour en terre valentinoise. Hugo Chapelon et Stéphane Hyvon l'attendaient eux aussi.
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