Mercredi 6 novembre, un hommage a été rendu par la ministre des Armées au brigadier-chef Ronan Pointeau, tué par un engin explosif au Mali. La cérémonie, ouverte au public, a eu lieu sur la place d'arme du 1er régiment de spahis de Valence, qui compte 750 militaires.
Mercredi 6 novembre à Valence (Drôme), la ministre aux Armées Florence Parly a rendu un dernier hommage au brigadier-chef Ronan Pointeau, âgé de 24 ans, tué dans une attaque au Mali, louant son "sens du devoir et du service de la France".
Avec l'accord de la famille, la cérémonie -qui se déroulait sur la place d'Armes du 1er régiment de spahis- a été ouverte au public et de nombreux Valentinois avaient le déplacement pour "soutenir les proches" ou marquer "le profond respect pour ces jeunes qi se battent pour nous".
Le cercueil porté par 6 militaires, tous des amis du défunt
Dans son éloge funèbre, la ministre a déclaré : "Vous incarniez le souffle de nos armées. Ce souffle puissant, fait de passion, d'enthousiasme et de volonté. Ce souffle qui porte haut et fier le beau drapeau de notre France entière".Le cercueil, recouvert du drapeau français était porté par 6 militaires, cinq spahis et un chasseur alpin, tous des amis du défunt brigadier-chef Ronan Pointeau. Celui que ses frères d'armes appelaient "pointu" pour son sens du détail, son engagement et son volontarisme a été décoré de la légion d'honneur à titre posthume par la ministre, accompagnée par le chef d'état-major de l'armée de terre.
"Un frère et un ami sur qui on peut compter"
La dépouille du soldat d'élite, célibataire et sans enfant, a été ensuite rendue à sa famille, avec qui la ministre s'est longuement entretenue en fin de cérémonie. Dans son hommage, elle avait salué "un frère, un fils, un petit fils et un ami fidèle sur qui on peut compter".Samedi matin, le véhicule de Ronan Pointeau, 24 ans, qui faisait partie du 6e escadron de reconnaissance du Spahi, avait été frappé par un engin explosif alors qu'il faisait partie d'un détachement engagé dans une escorte de convoi dans la région de Ménaka (nord-est malien). L'attaque avait été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI).
Le décès de Ronan Pointeau s'ajoute à ceux de deux autres militaires du 1er régiment de spahis tués de Valence le 21 février 2018 par l'explosion d'une mine artisanale au passage de leur véhicule entre les villes de Gao et Ménaka, dans la zone dite "des trois frontières". Au total, 22 soldats français ont été tués au Mali depuis 2012.