La recommandation faite aux éléves du lycée Emile Loubet de Valence d'éviter de porter jupes courtes et jeans troués provoque la polémique sur les réseaux sociaux. Les lycéens y voient "des mesures tyranniques". Ils invitent à poursuivre le mouvement de constestation la semaine prochaine.
Un vent de fronde souffle sur le lycée Emile Loubet à Valence. La direction de l'établissement recommande d'éviter le port de jupes courtes et de jeans troués et exerce des contrôles à la porte de l'établissement. Elle demande à ce que le réglement intérieur soit respecté, appellant les éléves à porter une tenue décente.
Dans la cour de l'école, une affiche a été placardée un moment par la direction où il est fait mention du chapitre III de l'organisation de vie scolaire : "Tous les éléves doivent porter une tenue propre et décente et avoir un comportement correct. Aussi nous vous demandons d'éviter les pantalons troués ainsi que les shorts et jupes trop courts". Selon certains , un contrôle plus strict s'éxercerait à la porte de l'établissement et s'accompagnerait de remarques sur la longueur des jupes et le maquillage.
Cette interdiction provoque un tollé chez les éléves qui dénoncent des remarques "sexistes et illégitimes" et "une atteinte à notre liberté vestimentaire". Les éléves prennent à témoin l'opinion publique et la polémique enfle sur les réseaux sociaux. Au point que Cecile Duflot réagit à son tour en évoquant un vrai problème dans ce lycée.
Sur Facebook , le Réseau d'Opération Solidaire et d'Action s'est emparé de l'affaire et dénonce à son tour "une dérive sexiste intolérable".jupes, rouge à lèvres, humiliation et exclusion, il y a un vrai probleme au lycée Emile Loubet de #Valence in @libe https://t.co/CNlvWFuw8L pic.twitter.com/bY5XSTFtnL
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 30 mars 2017
Les lycéens ont publié un tract où ils expliquent que les remarques qu'ils endurent sont "un encouragement au harcélement de rue et à l'hypersexualisation des femmes". Ils entendent poursuivre le mouvement en donnant rendez vous à leurs camarades le mardi 4 avril pour manifester "jusqu'à l'abandon de ces mesures tyranniques".
Le rectorat a pour sa part évoqué une surréaction à de simples recommandations.