Le sénateur de la Drôme Didier Guillaume a annoncé ce mardi 16 janvier son retrait de la vie politique. Il siégait au Sénat depuis 2008. À 58 ans, il entend "changer d'horizon et se lancer dans un nouveau défi professionnel".
"Pour savoir où l'on va, il faut savoir d'où on vient", écrit-il. C'est sur sa page Facebook que le sénateur socialiste Didier Guillaume a choisi d'annoncer son retrait de la vie politique, ce mardi 16 janvier.
Une décision "mûrement réfléchie", qui découle d'une volonté de l'élu de "changer d'horizon et se lancer dans un nouveau défi professionnel". Le nom de la personne qui lui suppléera n'a pas encore été divulgué.
J'ai toujours accompli mes fonctions en étant exclusivement guidé par l'intérêt général", écrit l'élu. "Mon parcours illustre la cohérence entre mon discours et mes actes", estime-t-il.
Ancien président du Conseil départemental de la Drôme, M. Guillaume siégeait au Palais Bourbon depuis 2008. Il était également président du groupe PS au Sénat depuis 2014.
"La politique perd un grand homme", regrette sur Twitter Olivier Dussopt, ancien député de l'Ardèche et secrétaire d'État depuis novembre 2017.
La politique perd un grand homme, un parlementaire de qualité. Je salue le parcours, les combats et les valeurs d’un ami, d’un compagnon qui m’a toujours soutenu et ce dès le premier jour de mon engagement en Ardeche et nationalement. Respect et amitié à @dguillaume26
— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) 16 janvier 2018
Pour le PS, "cette démission est un nouveau signal d'alarme"
"J'ai le sentiment d'un grand gâchis que nous n'avons pas su éviter", a réagi le premier Secrétaire fédéral du PS de la Drôme Samuel Arnaud dans un communiqué. "Cette démission est un nouveau signal d'alarme de la nécessité pour le Parti socialiste, mais aussi pour toutes les personnes qui se retrouvent dans les valeurs de la gauche, de se remettre en question", estime-t-il. "Nous devons inventer de nouvelles manières de défendre nos valeurs, de nous respecter et de nous rassembler".
En novembre dernier, Didier Guillaume faisait face aux foudres de son parti pour avoir accueilli favorablement l'entrée de l'ardéchois Olivier Dussopt au gouvernement.
Il avait été réélu fin septembre à la tête du groupe socialiste au Sénat, qui avait adopté pour ligne politique de n'être ni dans la majorité sénatoriale (LR), ni dans la majorité présidentielle. "Je prendrai mes responsabilités" si le bureau national du parti demande sa démission, assurait-il alors.
Paul Satis et Olivier Michel expliquent les raisons de cette décision :