Dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 avril, un adolescent de 15 ans a été grièvement blessé tandis qu'il tentait de s'interposer dans une bagarre. Les faits se sont produits à Romans-sur-Isère, dans la Drôme. Le jeune garçon a succombé à ses blessures. Un individu en lien avec les suspects a été interpellé.
L'adolescent âgé d'une quinzaine d'années n'a pas survécu. Mardi soir, vers 22 heures, le jeune homme a été victime d'une agression à l'arme blanche. Les faits se sont produits sur la voie publique, rue Chopin, à Romans-sur-Isère. Le drame a eu lieu dans le quartier de la Monnaie. L'adolescent a été poignardé "en s'interposant lors d'une altercation", a indiqué le parquet de Valence dans un communiqué.
Des témoins et la vidéosurveillance ont permis aux enquêteurs de "cibler des suspects et notamment l'auteur probable du coup mortel" qui sont "très activement recherchés", a précisé le procureur Laurent de Caigny à nos confrères de l'AFP. "Un individu en lien avec les suspects" a été interpellé, a-t-il précisé.
Un différend près d'un établissement scolaire
Mercredi matin, des témoins ont confirmé cette altercation entre adolescents survenue selon eux "en réponse à un autre différend violent" quelques jours plus tôt. Cet épisode se serait produit "dans ou à proximité d'un établissement scolaire" de Romans-sur-Isère.
Selon deux témoins, "plusieurs membres d'une même famille d'un quartier extérieur à celui de la Monnaie étaient venus à bord de véhicules" mardi soir pour rechercher un "protagoniste opposé", a ajouté le procureur.
Les caméras de vidéosurveillance ont confirmé "les mouvements de véhicules évoqués par les témoins", mais n'ont "pas enregistré l'altercation mortelle".
Victime, inconnue de la police
Selon Marie-Hélène Thoraval, maire DVD de la ville, qui a réagi au lendemain du drame, le jeune homme décédé n'était "pas connu des services de police". "C'est un jeune qui n'était pas non plus connu de notre service de prévention", a-t-elle souligné. Une information confirmée par le procureur de la Drôme, Laurent de Caigny. "Des auditions de témoins sont en cours et une autopsie aura lieu jeudi pour tenter d'éclaircir le déroulement des faits", a-t-il ajouté auprès de nos confrères de l'AFP. Une enquête pour "homicide volontaire" a été ouverte et confiée à la direction de la criminalité organisée de la police judiciaire de la Drôme.
Le SDIS de la Drôme indiquait ce mercredi matin que le jeune homme avait reçu un coup de couteau dans le dos. C'est un témoin qui a prodigué les premiers gestes d'assistance en lien avec les sapeurs-pompiers avant l'arrivée des secours sur place et d'une équipe du SMUR.
Malgré le massage cardiaque, l'adolescent, en arrêt cardiorespiratoire, n'a pas pu être sauvé. Son décès a été prononcé peu après les faits, vers 22 h 20, toujours selon les pompiers. Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire.
"Tension sourde" et "banalisation"
Le quartier sensible de la Monnaie s'est retrouvé sous les feux de l'actualité ces derniers mois à la suite du décès de Thomas, un lycéen de 16 mortellement blessé en novembre à la fin d'un bal de village à Crépol, dans la Drôme.
"C'est toujours un quartier sensible. Depuis le drame de Crépol, la situation, au regard des arrestations opérées, était un peu plus apaisée. Mais il y avait toujours une certaine forme de tension. Une tension sourde", a indiqué Marie-Hélène Thoraval, ce mercredi.
Mais l'élue divers droite dit n'être "absolument pas étonnée de ce qui s'est passé hier soir". Évoquant le contexte national, elle mentionne "une montée en puissance depuis de nombreux mois de la violence". L'édile dénonce une banalisation de la violence et redoute aussi une banalisation des attaques à l'arme blanche, "si on continue à considérer ces événements comme des faits divers". La maire constate le phénomène de société. "Je le dis et je le redis, il ne s'agit pas de faits divers, c'est un véritable fait de société", martèle l'élue.
Mardi 9 avril, à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé de nouvelles mesures fortes pour répondre à la montée de la violence chez les jeunes après la mort d'un collégien à Viry-Châtillon.
