2 individus ont été interpellés le 14 mars 2023 dans la Drôme. Ils sont soupçonnés d'avoir dérobé plus de 300 batteries le long de la ligne à grande vitesse reliant Paris à Marseille.
La compagnie de gendarmerie de Crest a été alertée en début d'année : des batteries situées le long de la ligne à grande vitesse disparaissent. Une enquête préliminaire est alors ouverte auprès du parquet de Valence. Elle est confiée aux gendarmes de la brigade de recherche de Crest. Après plusieurs semaines d'enquête, les gendarmes identifient deux suspects "défavorablement connus" des services de police. Le 14 mars dernier, 100 gendarmes sont mobilisés pour interpeller deux individus dans deux communautés itinérantes de la Drôme. Âgés de 22 et 44 ans, les deux hommes sont soupçonnés d'avoir dérobé plus de 300 batteries.
Des batteries essentielles en cas de coupure de courant
Les batteries ont été dérobées principalement dans des locaux de la SNCF et des relais de télécommunication. En cas de coupure d'électricité, elles assurent l'alimentation électrique des moyens de communication avec le TGV et le réseau téléphonique.
Un préjudice estimé à plus de 108.000 euros
Les 300 batteries ont été dérobées sur 48 sites différents de la SNCF. Neuve, ces batteries valent entre 600 et 800 euros. Les malfaiteurs, eux, les auraient probablement revendues à des ferrailleurs peu scrupuleux pour une vingtaine d'euros. Ces batteries peuvent également alimenter des panneaux photovoltaïques.
Les deux prévenus ont été placés en détention provisoire. Déférés devant le tribunal correctionnel de Valence en comparution immédiate, l'affaire a été renvoyée au 24 avril prochain pour permettre aux deux voleurs présumés de préparer leur défense.