La fin du contrat de GEG avec la ville de Grenoble était annoncée, restait à entériner la décision au conseil municipal. Hier soir, 5 conseillers municipaux de la majorité ont voté contre cette délibération. Problème, ils n'ont pas vraiment eu le "droit" de répondre à la presse ce mercredi 27 mai.
Ils sont cinq. Antoine Back (Gauche Anticapitaliste), Bernard Macret (Alternatifs), Bernadette Finot (PG), Guy Tusher (Citoyen) et Jérôme Soldeville (PG)... Cinq élus de la majorité à avoir voté contre la délibération du conseil municipal censée autoriser le maire de Grenoble à attribuer la gestion de l'éclairage public au groupement Citéos/Vinci/Bouygues.
C'est la première fois depuis son arrivée que la nouvelle équipe municipale ne vote pas d'une seule voix. La première fois qu'une divergence apparaît au sein d'une municipalité qui dit prendre toutes ses décisions de façon collégiale.
C'est au terme d'un appel d'offres qu'Eric Piolle avait annoncé la fin du contrat avec Gaz & Electricité de Grenoble. On se souvient de la polémique que cela avait provoqué, et de l'intrusion des salariés de l'entreprise au conseil municipal en octobre dernier.
Eric Piolle avait rassuré, il n'y aurait pas de licenciement dans cette société détenue à 51% par la ville. Le maire avait par ailleurs précisé que c'est la Commission d'appel d'offres qui avait jugé à l'unanimité que l'offre proposée par le concurrent de GEG était meilleure.
Hier aussi, les débats étaient houleux, près de 2h30... L'attribution du marché public au groupe privé a été finalement votée. Avec, détail important, la mise en place d'une régie municipale qui veillera sur la gestion.
Reportage d'Aurélie Massait et Vincent Habran
Le communiqué d'"Ensemble ! Isère" (Mouvement pour une Alternative écologiste et solidaire, Front de Gauche)
Dans la foulée du conseil municipal, le mouvement "Ensemble ! Isère" a publié un communiqué. Antoine Back notamment appartient à ce groupe.Le mouvement entend défendre "le service public en gestion publique", mais rappelle aussi que la situation actuelle est la conséquence de décisions prises par l'ancienne majorité PS. C'est en effet la municipalité de Michel Destot qui avait décidé de lancer l'appel d'offres.
"Ensemble ! Isère" demande que la faisabilité d'une gestion 100% publique de l'éclairage public soit examinée.