Manque de neige : en Auvergne, les stations de ski dans le rouge

Dans les stations de ski, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Les gestionnaires des remontées mécaniques et les loueurs de ski sont les plus touchés par le manque de neige. Les stations de ski auvergnates tentent de s'adapter.

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Sur le site de météo France, on se rappelle du mois de février 1956 : une vague de froid exceptionnelle, tant par son intensité que par sa durée, avait traversé le pays. Les températures minimales étaient descendues jusqu’à -15 °C.
En ce mois de février 2020, on est loin de ces températures. 21 °C ont été enregistrés à Clermont-Ferrand. Et plus de 11 degrés sur les hauteurs. Les conséquences du réchauffement climatique devraient surtout se faire sentir à moyenne altitude, entre 1 200 et 2 000 mètres.
  

"C'est un début de désastre"

Au Mont-Dore, dans le Sancy, à plus de 1800 mètres d’altitude, les conséquences de cet hiver sont sans précédent. Laurent Giron, est loueur de ski depuis quatre ans sur la station. Il a repris trois points de vente. « C’est un début de désastre. Ça a déjà été compliqué certaines années, mais c’est la première fois que les ¾ des pistes sont fermées. La question de l’arrêt de la location se pose. On ne peut pas savoir si elle va être ponctuelle ou si elle va perdurer dans le temps. J’ai perdu 70 % de mon chiffre d’affaire alors que j’ai trois points de vente ». Tout comme les autres loueurs. Il y a une semaine, il représentait les autres loueurs dans une réunion à la sous-préfecture d’Issoire. « En moyenne, il y a entre 60 et 70 % de perte. Pour les hébergeurs, c’est moins important, c’est entre 20 et 30 % », continue Laurent Giron. Il espère que cette réunion sera suivie d’actions. 
 

Quatre saisonniers en chômage partiel

Les années précédentes, il employait 15 saisonniers. Cette année, ils ne sont plus que quatre « et ils sont en chômage partiel. On ne sait pas comment ça va évoluer, s’inquiète le loueur. Ce qui est évident, c’est qu’il y a une tendance où les hivers sont plus chauds. Il faudra changer les activités sur le massif. On a commencé à se diversifier. En ce moment, il y a de la randonnée, mais on ne compense pas la perte entre le ski et la randonnée »
  

Il faut diversifier les activités

Au Lioran, dans le Cantal, la diversification a commencé. Même si finalement le manque de neige ne ralentit pas les touristes. « On est à moins de 50 % dans les locations de skis. Mais on a des vélos électriques et des VTT descente. Ca ne comblera pas les locations de skis. C’est plus de travail, car il faut gérer les vélos et les skis : les gens skient le matin et l’après-midi, ils font d’autres activités. On a déjà connu des années difficiles. Je ne suis pas inquiet et je pense qu’il va neiger d’ici la fin de la saison », explique Francis Laporte, loueur de skis dans la station du Cantal. 
Il faut savoir que trois stations auvergnates seulement ont des pistes ouvertes : 
Besse Super-Besse : 8/27
Chastreix-Sancy : 0/18
La loge des gardes : 0/4
Lioran : 13/44
Le Mont-Dore : 6/31
Prabouré : 0/7
Les Estables : pistes fermées.


 En Haute-Loire, le domaine des Estables dans le Mézenc invite les touristes à pratiquer des activités de substitution. Les moniteurs de ski en accompagnent certains en randonnée. Sur 18 moniteurs habituels, seulement 6 travaillent. Les autres sont partis offrir leurs services dans les Alpes ou sont au chômage technique. 
 


Les hivers sans neige ont toujours existé, mais ils sont de plus en plus fréquents. Contrairement aux hivers avec une grande quantité de neige qui, eux, sont de plus en plus rares. Et quand la neige est présente, c'est en moindre quantité, et pendant moins longtemps.
Dans beaucoup de stations, la neige de culture est devenue nécessaire, mais elle pourrait ne plus marcher sur le long terme : pour faire de la neige artificielle, il faut qu’il fasse moins de zéro. 
Il faut savoir que le ski est l’une des plus importantes sources de revenus en zone de montagne. 
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