La fédération française des sports de glace organisait une journée de détection à la poussée ce samedi sur le campus universitaire grenoblois. Et qui dit poussée, dit bobsleigh, une discipline olympique presque confidentielle en France.
Sur la piste d'athlétisme, ils ne sont que 6 à avoir répondu à l'appel du bobsleigh. Pas de bobsleigh en vue mais des chariots de près de 60 kilos. Deux candidats-pousseurs attirent l'oeil du sélectionneur : ils viennent du football américain. L'un des pousseurs de l'équipe de France, Romain Heinrich, est lui lanceur de poids. Ce qui importe, c'est la puissance, l'explosivité et la motivation. Il en faut pour se lancer dans une discipline qui compte moins de 80 licenciés en France et une seule piste, celle de la Plagne, construite pour les JO d'Albertville.
Le bobsleigh français a pourtant connu sa période de gloire. Entre 1998 et 2002, le savoyard Bruno Mingeon décroche le bronze aux JO de Nagano puis devient champion du monde et d'Europe en tant que pilote du bobsleigh à 4 tricolore. Mais depuis plus rien. Alors la fédération recherche le pousseur capable de lui faire gagner au départ les dixièmes de seconde qui feront la différence à l'arrivée.
Peut-être l'ont-ils découvert ce samedi à Grenoble, mais encore faut-il passer l'épreuve de la glace : le test se poursuivra prochainement sur la piste de bobsleigh de la Plagne.
