Le Tribunal de Commerce de Grenoble devait se prononcer ce 18 juillet sur l'ultime recours des ex-salariés d'ECOPLA. Le 17 juin dernier, il avait refusé leur proposition de reprise sous la forme d'une SCOP, société coopérative. Le jugement est finalement mis en délibéré début septembre. Déception.
Déception ce 18 juillet au Tribunal de Commerce de Grenoble. Les 25 ex-salariés d'ECOPLA, toujours candidats à la reprise de leur usine de St-Vincent-de-Mercuze en Isère, attendaient très impatiemment cette ultime décision judiciaire. Mais le Tribunal a mis en délibéré début septembre. Et, à cette date lointaine, il pourrait ne se prononcer que sur la recevabilité de leur recours.Les ex-salariés auraient réuni 5 établissements financiers autour de leur projet de SCOP, rassemblant des ressources mobilisables à hauteur de plus de 2 millions d'euros. Et proposent de sauvegarder 20 emplois sur les 77 que comptait l'entreprise. Avec pour objectif d'en créer au moins 20 de plus d'ici 3 ans.
Mais le 17 juin dernier, le Tribunal de Commerce de Grenoble leur a préféré une société italienne, Cuki Cofresco. Elle a mis 1,5 million d'euros sur la table pour racheter les machines. Les ex-salariés seulement 100.000 euros. Même si Cuki subit depuis 5 ans un Plan de Sauvegarde de l'Emploi, et n'a versé que 150.000 euros de garantie, le Tribunal a privilégié le remboursement des créanciers sur la défense de l'emploi.
Le Parquet n'a pas fait appel de cette décision. Les ex-salariés ont donc du recourir à une formule judiciaire plutôt rare, la "tierce opposition", à travers une association, "Les amis d'ECOPLA". C'est ce recours "de la dernière chance" qu'examinera le Tribunal d'ici septembre.
Reportage Isabelle Colbrant, Joëlle Ceroni et Virginie Muamba
Intervenants : Christophe Chevalier
Association Les amis d'Ecopla, Pierre Béguery
Vice Président à l'économie de la Communauté de communes Le Grésivaudan
Ils surveillent leur outil de travail 24 heures sur 24, craignant que le nouveau propriétaire italien ne s'en empare. Tiendront-ils pendant toutes les vacances, voire plus longtemps ?!
Aujourd'hui la déception leur interdisait tout projet pour l'avenir.