C'est une maison située rue Emile Zola à Echirolles qui a été vidée de ses habitants, ce mardi 28 octobre au matin. Elle était occupée depuis un an par une quinzaine de personnes: des squatters et des migrants.
Cette expulsion s'est déroulée à la demande de la municipalité d'Echirolles, en raison "d'un trouble à l'ordre public". Les CRS ont donc été appelés en nombre pour déloger les 15 personnes qui habitaient dans ce pavillon en sale état. Parmi eux, des Roms mais aussi "des squatters politiques", comme les a baptisés Christine Garnier, présidente de L'EPFL, Etablissement Public Foncier Local, propriétaire des lieux. Cette élue a obtenu que les Roms puissent rester sur un terrain vague situé à proximité, "le temps de trouver des solutions de relogement".
Reportage de Marion Feutry et Vincent Habran
En attendant, une tractopelle a détruit partiellement la maison. L'EPFL qui gère l'immobilier de la Métro grenobloise, a mis en avant la dangerosité des lieux pour justifier cette déconstruction. Des militants ont manifesté leur désapprobation devant les CRS. Ils disent ne pas comprendre que "des élus Verts et de la gauche en général fassent expulser à tour de bras des squats, des campements ou des appartements", dans l'agglomération.