Dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 janvier, les camions étaient privés de circulation en Isère, Savoie et Haute-Savoie. Mais en plaine, les routes étaient noires! Au lendemain de cet épisode, les transporteurs se questionnent autour du fameux principe de précaution.
"La personne qui prend l'initiative, si Météo France lui dit que ça va neiger, je veux bien. Mais dans la nuit, personne ne peut lui dire que tout compte fait, il ne neige pas et qu'on peut libérer les camions!", s'étonne Laurent Jordanis des Transports Jean-Claude Mermet. Le professionnel haut-savoyard montre les stocks de marchandises qui n'ont pu être livrées et s'emporte: "ils s'amusent là, c'est déjà tellement difficile de travailler en ce moment!"
C'est vrai que les tronçons autoroutiers et les Nationales qui ont été fermés aux camions à compter de minuit n'ont pas souffert de la neige et du verglas. Les chutes ne sont pas descendues au-delà de la moyenne montagne.
Pour autant, les autorités ne regrettent pas leur prudence, particulièrement après l'épisode de neige de fin décembre où des milliers d'automobilistes étaient restés bloqués. Un mauvais souvenir. "A posteriori, la lucidité est toujours un exercice facile. Il est vrai qu'on aurait pu faire plus léger au départ, mais les prévisions nous ont incités à la prudence", commente Anne Coste de Champeron, directrice de cabinet du préfet de la Haute-Savoie. Rappelons que les Alpes du nord étaient placées en alerte orange "neige-verglas" par Météo France.
Reportage Ariane Combes et Christian Mathieu