Après des discussions avec l'Espagne et l'Italie, le ministère de l'Agriculture annonce que l'exportation des animaux vaccinés pourra reprendre 10 jours après la seconde injection, au lieu des 60 prévus par la réglementation européenne. De quoi soulager les éleveurs de l'Allier.
Les broutards, de jeunes veaux, vont bénéficier de la mesure annoncée par le ministre de l'agriculture : une exportation 10 jours après la deuxième injection du vaccin contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), au lieu des 60 jours prévus normalement. Un soulagement relatif pour Philippe Durin, éleveur à Viplaix dans l'Allier : "Oui ça me soulage bien sûr... mais enfin, ça fera pas le tout! Au niveau économique, ça pose quand même des problèmes, c'est des veaux qui auraient du partir il y a déjà un mois".
Dans les neufs départements touchés par la FCO, plus de 100 000 broutards attendent d'être exportés. Des animaux qui auront été nourris deux mois de plus... Cela représente une perte de près de 2500 euros sur cette exploitation de Viplaix. "Il n'y avait pas besoin de la crise pour mettre les agriculteurs en difficulté. Cette crise a amplifié les difficultés de trésorerie des gens", estime Jean-Louis Grener, vice-président de la FDSEA 03. Car des animaux vendus plus gros sont payés moins chers à l'éleveur alors qu'ils lui ont coûté davantage en nourriture notamment.
Et puis, il y a le problème des vaccins gratuits mais insuffisants 11 dans cette exploitation, alors qu'il en aurait fallu 13. Leur nombre a été fixé d'après les chiffres des exportations de l'an dernier. Les broutards vaccinés partiront durant la première semaine de novembre. La FNSEA demande maintenant une action pour débloquer les ventes d'animaux au niveau national avec seulement un test de dépistage de la maladie et une désinsectisation.