"Confusion" et "manque de considération", les associations qui épaulent les Roms de Fontaine en Isère fustigent la façon dont les autorités gèrent l'évacuation des familles des "Algecos" dans lesquels ils avaient été placés pendant l'hiver. On ne les prévient pas de leur destination.
Avec la fin de la trêve hivernale, sept familles roms doivent quitter les "Algecos" qu'elles occupent à Fontaine. Leur installation dans ces logements provisoires ne devait durer que l'hiver. Les pré-fabriqués, jusque-là gérés par l'association d'hébergement AREPI, devraient être démontés très vite.
Des camionnettes de déménagement sont arrivées lundi 15 avril au campement, sans prévenir qui que ce soit. Il a été demandé aux familles de faire leurs bagages, sans autre information. Selon la circulaire Valls, tous doivent être relogés. Mais, les familles étaient très inquiètes de ne pas savoir où elles allaient être emmenées.
Trois d'entre elles ont été dirigées vers "la Relève", le centre d'accueil d'urgence pour demandeurs d'asile de Grenoble, d'autres vers l'Isle d'Abeau.
Ce mardi 16 avril, des travailleurs sociaux leur ont finalement rendu visite, pour évaluer, avec eux, les différentes situations.
Les familles auraient obtenu la garantie de ne pas être séparées. Selon Yvon Sellier de l'association "la patate chaude", les personnes isolées et les couples sans enfants seraient dirigées vers l'Isle d'Abeau, les familles seraient en priorité relogées dans l'agglomération de Grenoble, pour ne pas perturber la scolarité des enfants.
Mais, les lieux envisagés à Saint-Martin-d'Hères ou à Echirolles ne peuvent pas tous accueillir des familles entières et l'opération "déménagement" vire au véritable casse-tête.