À partir d’extraits de fameuses pièces en un acte, Feu la mère de madame, Mais n’te promène donc pas toute nue, Léonie est en avance, On purge bébé… et une ouverture en fanfare avec la scène d’une pièce inachevée...
Georges Lavaudant a concocté un montage labyrinthique où les pièces s’enchevêtrent. Il inscrit le tout dans des couleurs très vives sur un fond de murs blancs : « Ce spectacle, je l’ai voulu comme un télescopage que l’on reçoit en pleine figure, en focalisant sur les scènes où les couples se prennent à la gorge… »
Les pièces choisies correspondent à la période où l’auteur est contraint de quitter le domicile conjugal pour poser ses valises à l’Hôtel Terminus (ça ne s’invente pas !). « De Feydeau, j’ai appris la difficulté. Ses phrases d’une grande banalité, il faut savoir les examiner comme un orfèvre car son écriture est extrêmement musicale. Ce n’est qu’une fois déchiffrée que l’on peut lâcher les chevaux, c’est-à-dire délirer… Le public joue ici un rôle incroyable : il faut que la salle accorde son imprévisible respiration avec celle, très contrôlée, des comédiens. » Pari ici tenu tant la distribution rassemblant des acteurs de toutes générations, relève avec joie le défi. Visuelle et chorégraphiée, la représentation se termine en charivari : « Pouvoir dire en 2017 la futilité et l’irresponsabilité, cela fait du bien, non ? »
En savoir plus : https://www.tnp-villeurbanne.com/manifestation/hotel-feydeau/