L'arme a été retrouvée le long d'une route. Par chance, ce sont des policiers qui ont mis la main dessus, mardi 16 juin. Un découverte troublante, trois jours après l'affaire du revolver avec lequel des enfants ont joué à la Villeneuve de Grenoble.
Le fusil était en trois morceaux, roulé dans une serviette. A côté, il y avait des cartouches dans une chaussette. C'est lors d'une patrouille de police que la découverte a été faite. L'arme se trouvait au pied d'un des arbres plantés le long de la rue des Maquis de l'Oisans. Dimanche dernier, c'est dans un parc de Grenoble qu'un revolver avait été retrouvé par des enfants qui ont joué avec et même tiré, fort heureusement sans faire de blessé.
France 3 Alpes a joint par téléphone Patrick Mairesse, Directeur départemental de la Sécurité publique de l'Isère, pour évoquer ce phénomène nouveau. "La présence d'armes dans les quartiers de Grenoble et son agglomération ne nous surprend pas, on en découvre très souvent", explique-t-il, "les malfaiteurs les ont chez eux, ou parfois forcent d'autres personnes à les garder, dans certains cas sous la menace. On sait aussi que des armes sont cachées dans des gaines de ventilation, des parkings, dans des murs... il y a de multiples possibilités... Alors dans les buissons, ça ne nous étonne pas tant que ça, mais ça nous inquiète. C'est vrai que ce n'est pas responsable, d'autant qu'ils sont chargés, ou dissimulés avec des munitions et que des enfants , comme dimanche dernier, peuvent tomber dessus."
Pour autant, si les malfaiteurs ont laissé des empreintes, il ne doit pas être si difficile de les retrouver? "Ce n'est pas si évident que ça", commente encore le DDSP, "le fait d'être à l'air libre peut dégrader les empreintes. Si elles sont préservées et analysées, encore faut-il qu'elles appartiennent à quelqu'un de connu par nos services."
De toute façon, il faudra attendre au moins deux mois pour avoir les résultats. Les laboratoires de la police sont actuellement engorgés, et ce type d'affaire ne passe pas en priorité.