Gérard Larcher, président du Sénat, était le parrain de la soirée d'ouverture du festival de la Chise-Dieu. Entre les variations symphoniques de César Franck et la Danse Macabre de Liszt, il en a profité pour rappeler l'importance de la culture et le besoin de spiritualité de notre époque.

Il est 21h30 à l'abbatiale de la Chaise-Dieu. Le pianiste Pascal Amoyel et l'orchestre national d'Ile de France viennent de terminer la 1ère partie du concert d'ouverture, exacte réplique du concert du 25 septembre 1966 donné par Georges Cziffra. Entracte. Gérard Larcher, président du Sénat à qui il a été demandé de parrainer la soirée, en profite pour rencontrer les journalistes présents et expliquer les raisons de son entouthiasme à accepter l'invitation.

Une des raisons : les mots de Julien Caron, le directeur du festival, qui parle de "magie entre un lieu porteur d'une histoire et d'une spiritualité et d'oeuvres". Gérard Larcher le reconnaît : il n'est pas venu depuis 20 ans à la Chaise-Dieu, et la différence est sensible ! Pour les oeuvres, il vient d'en entendre une, tout comme nous : les Variations symphoniques pour piano et orchestre de César Franck, dans laquelle il a pu resentir un "moment de lévitation". Enfin, c'est la rencontre d'artistes.

Pour Gérard Larcher, on doit plus que jamais méditer ce que Jacques Barrot nous disait : "Il faut se méfier dans les temps très difficiles que nous traversons des réactions qui ne cèdent qu'à l'impulsion ou à l'immédiat. il faut essayer de voir les choses avec un peu de distance". Avant de rappeler que l'homme politique qu'il est a "toujours été l'ennemi des lois de pulsion, des textes de pulsion. La musique, plus que jamais, nous appelle à l'élévation." 

Une élévation qui peut être un peu plus complexe à atteindre en ces temps difficiles, autant du point de vue de l'actualité que de l'économie. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais aussi dans certains départements comme l'Allier, les budgets alloués à la culture ont été sérieusement réduits depuis quelques mois. "Les temps sont financièrement difficiles pour tout le monde, que ce soit pour le pays ou pour les territoires, et il n'y a pas de baguette magique. Ici, on n'attend pas tout des crédits publics, on mobilise des crédits de mécénat. On n'attend pas tout de l'Etat et des collectivités territoriales, mais ce sont des impulsions. Si il n'y avait pas eu d'initiative à l'époque de Conseil Général, je crois que la Chaise-Dieu aurait le même visage aujourd'hui que celui que j'ai vu il y a 20 ans." 

Dans ces mots, aucune leçon donnée, mais une mise en garde tout de même : "Tout ne peut pas être agrégé autour de quelques métropoles et quelques régions puissantes. Quand on a des coupes budgétaires à faire, il faut veiller à ce qu'elles ne se fassent pas au détriment du territoire."

 

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