La présentation de la 36e édition de "Jazz à Vienne" a eu lieu ce mardi 29 mars. Une édition marquée par un changement de direction. Samuel Riblier, directeur adjoint des services de la Communauté d'agglo du Pays viennois prend les rênes du festival.
C'est un administrateur, un manager qui succède au pianiste de jazz Stéphane Kochoyan. La mission de Samuel Riblier, pérenniser le festival en faisant évoluer son modèle économique. Il y a peu, la Chambre régionale des comptes s'est penchée sur le cas de l'événement qui présente "la particularité de ne dépendre de subventions publiques que pour 20% de ses recettes, tandis que la billetterie constitue plus de 54% des produits". Les magistrats ont relevé que "ce modèle économique, peu fréquent dans le secteur du spectacle vivant, est exposé aux risques inhérents à la composition des recettes. Il nécessite donc d'être conforté".
Problème, si le nombre de festivaliers ne cesse d'augmenter, -200.000 en 2015-, les recettes sont en baisse du côté du théâtre antique, unique scène payante de "Jazz à Vienne". Sur un budget de près de 5 millions d'euros, le déficit a approché les 190.000 euros l'année dernière.
C'est au gestionnaire, homme également bien rodé au management, qu'il appartient de résoudre l'équation. L'artistique y joue aussi un rôle prépondérant car la vague de vedettes annoncées entre le 28 juin et le 15 juillet peut attirer les foules.
Reportage Aurélie Massait, Vincent Habran et Mélanie Ducret