Cette année, elle est précoce et particulièrement contagieuse. La grippe est arrivée dans les Alpes. En cette fin décembre 2016, le nombre de cas enregistrés est en augmentation de 77% en Savoie, 16% en Isère et 30% en Haute-Savoie par rapport à l'an passé selon l'IRSAN.
Vous en avez peut-être déjà été victime cette année ... Maux de tête, fièvre de cheval, courbatures ... La grippe est bel et bien installée dans la région.
Et cette année elle est particulièrement précoce, et en pleine ascension comme le confirme l'IRSAN (l'institut de recherche pour la valorisation des données de santé) dans son dernier bulletin datant de ce mercredi 28 décembre
Au cours de la période allant du mercredi 21 décembre 2016 au mardi 27 décembre 2016, l'Irsan estime que la grippe a touché 257 059 nouvelles personnes en France métropolitaine. Cette valeur est en augmentation de 29,32 % par rapport à la semaine dernière (198 785).
Ceci représente une incidence hebdomadaire de 388 cas pour 100 mille habitants.
La valeur de l’incidence pour cette semaine est fort. Elle est supérieure au seuil de détection de 110 cas pour 100 mille habitants.
La région la plus touchée est la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 604 cas pour 100.000 habitants estimés cette semaine pour un seuil épidémique de 112. À Chambéry, le d'incidence est de 774, 500 à Grenoble ou encore 436 à Annecy.
Dans la région, les premiers cas de grippe ont été détectés dès le début du mois de novembre ce qui est particulièrement tôt dans la saison. Les médecins sont débordés.
Attention aux personnes fragiles
Ce mercredi 28 décembre au CHU de Grenoble La Tronche, Suzie 78 ans est hospitalisée. Depuis plusieurs jours, la septuagénaire a plusieurs symptômes grippaux. Déjà atteinte de difficultés respiratoires et cardiaques, elle s'est rapidement présentée aux urgences : "le virus épuise, enlève toutes vos forces et c’est pire quand on prend de l’âge, on s’en remet toujours moins bien."
Le reportage d'Aurore Trespeux, Gilles Ragris et Clémentine Fayolle
Le vaccin comme solution?
La grippe peut vite s'aggraver, en cas de fragilité physiques. Il est donc conseillé de se faire vacciner comme le confirme le Dr Gaëlle Prigent, médecin service de soins continus, Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble: "il va protéger ces patients des complications à venir et éviter qu’ils se retrouvent dans une situation critique d’hospitalisation avec pronostic vital mis en jeu à cause d’une infection virale."
Pour le moment, le pic de l'épidémie n'a pas été atteint, il est donc encore possible et conseillé de se faire vacciner. "Il n’est jamais trop tard pour être vacciné tant qu’on n’a pas fait la grippe. Cependant, il faut bien garder à l’esprit qu’il y a un délai entre le moment de l’injection et le moment où on est protégé, il se passe environ 10 jours. Donc pendant ces dix jours-là, vous avez des chances d’être contaminé", précise Jean-Paul Stahl, chef du service Médecine Infectieuse du CHU Grenoble.