Au delà de l'effet de mode de cette danse triviale, le "Harlem Shake" du samu social de Grenoble a une mission militante: alerter sur la nécessité d'un hébergement d'urgence toute l'année.
"Il faudra un jour, que les responsables publics dépassent le cas de conscience saisonnier", explique les bénévoles de Vinci-Codex. Alors, à la veille du réchauffement saisonnier, ils se sont mis en scène devant la préfecture de Grenoble. Le scénario est intelligent, on y voit des tentes qui s'agitent comme pour symboliser la vie précaire qui continue d'une saison à l'autre.
"La rue tue aussi l'été"
"Le plan d'hébergement hivernal doit s'interrompre à la fin du mois de mars", rappelle-t-on à Vinci-Codex, "et cela correspond pour plusieurs milliers de personnes en France au retour à la rue". "Pour l'agglomération grenobloise", toujours selon le samu social, "le mois d'avril marquera la fermeture de près de 1400 places d'hébergement d'urgence et le déplacement d'autant de personnes sans solution dans les rues de la ville".
Des unités d'accueil d'hébergement
Pour Vinci-Codex, "le renouvellement chaque année du dispositif hivernal, coûteux et démesuré, n'est pas une solution durable". L'association milite pour des unités d’accueil d'hébergement créées dans toutes les villes pour permettre, en outre, un travail social de réinsertion. "Il est temps de s'agiter pour un hébergement d'urgence durable, pérenne et efficace", terminent ces bénévoles qui "viralisent" actuellement le net avec leur vidéo.