Une cinquantaine de tableaux, de céramiques de Pablo Picasso vont être exposés à partir du dimanche 26 juin, au Doyenné, à Brioude, en Haute-Loire. Cette exposition nous fait découvrir les œuvres de ses 20 dernières années : « Picasso, l’œuvre ultime, hommage à Jacqueline », sa dernière compagne.
« La peinture est plus forte que moi, elle me fait faire ce qu’elle veut », affirmait Pablo Picasso. Une véritable passion comme celle qu’il a pour sa dernière compagne, Jacqueline Roque. Comme l’écrit Jean-Louis Prat, commissaire de l’exposition, « il est subjugué par sa présence, elle est sa nouvelle muse ». Justement, c’est le thème de la nouvelle exposition au Doyenné, à Brioude, en Haute-Loire, « Picasso, l’œuvre ultime, hommage à Jacqueline », un événement qui se tient du 26 juin au 16 octobre.
À peine sortie des caisses de transports, les œuvres se multiplient. Après avoir travaillé avec les plus grands peintres et dans les musées du monde entier, seul Jean-Louis Prat pouvait donner vie à cette exposition. « Elle est tout à fait telle que je l’avais imaginé, explique le commissaire-priseur. Faire une exposition ce n’est pas faire venir des œuvres et les disposer comme on peut. C’est d’abord prévoir ce qui l’en sera et ce que l’on doit obtenir. Si on ne les obtient pas, il ne vaut mieux pas la faire. Elle aurait lieu ailleurs, elle serait différente ».
Une exposition en hommage à sa dernière compagne
L’œuvre ultime, hommage à Jacqueline, témoin de l’amour du peintre pour sa compagne. Qu’ils soient figuratifs ou stylisés, Pablo Picasso ne se lasse pas de faire des portraits de sa muse. « Celle qui l’accompagnera les 20 dernières années, qui va modifier sa vision », continue Jean-Louis Prat.
La présence de Jacqueline permet à Picasso d’avancer et d’inventer jusqu’à la fin de sa vie. Une de ses dernières toiles, « Le matador », est empreinte de cette liberté si chère à Picasso. « Un tableau très important qui témoigne également par la couleur, par la force, par la vivacité et par la rareté de la représentation quelque chose qu’il a ressenti et qu’il traduit. Personne n’a jamais osé faire ça ».
« Tous les grands peintres qui, jusqu’au bout, réinventent un monde auquel on n’avait pas songé, ajoute Jean-Louis Prat. Si bien, que l’œuvre tardive appelle toujours à dire que l’on se retrouve en face de quelque chose qui définit notre époque et qui va lui donner une ampleur et une compréhension que nous nous n’avons pas ».
Jacqueline fut la dernière gardienne des œuvres de Picasso. Peintures, céramiques, sculptures, les œuvres qu’elle a inspiré ont fait le chemin jusqu’à Brioude et leur puissance bouleverse le visiteur. Le monde selon Picasso est à jamais immortel.