Romain Bardet, devenu un habitué du podium du Tour de France (2e en 2016, 3e en 2017), attend du parcours 2018, qui est présenté mardi 17 octobre à Paris, qu'il favorise une "course indécise", "la moins prévisible" possible.

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« Je suis favorable à tout ce qui peut rendre la course plus incertaine », estime Romain Bardet, le grimpeur auvergnat de l'équipe AG2R La Mondiale, prêt à s'accommoder des pavés et autres ingrédients possibles de la prochaine édition du Tour de France dont la présentation du parcours est annoncée mardi 17 octobre.

Question: « Comment qualifieriez-vous votre rapport au Tour de France ? »

Réponse: "C'est le Tour qui me transcende, c'est là que j'ai envie de jouer. Les enjeux sont tellement importants et je prends du plaisir dans cette adrénaline de la course, cet emballement. »

Q: Est-ce seulement dans le Tour que vous éprouvez cette adrénaline ?

R: "Dans les classiques aussi, Liège, la Lombardie, l'an prochain le championnat du monde mais ça reste plus alétoire pour des coureurs comme moi. Oui, j'adore cette adrénaline des courses d'un jour où tout se joue sur pas grand-chose. Les deux ne sont pas incompatibles tout en sachant que mon cœur de métier, entre guillemets, c'est les grands tours."

Q: Pensez-vous avoir commis une erreur dans le Tour 2017 ?

R: "(temps d'hésitation) Très honnêtement, c'est difficile à dire après coup. Il y avait peut-être une ouverture dans l'étape du Massif central. J'avais un coéquipier devant, avec cinq minutes d'avance, j'aurais pu le faire arrêter à ce moment-là et y aller à fond dans le col, mais je savais que ça ne m'était pas favorable, je me serais retrouvé tout seul dans la plaine et cela aurait été compliqué. Néanmoins je n'aurais pas attaqué Froome avant son retour, on n'attaque pas un coureur sur un incident mécanique. Finalement, il n'y a pas eu trop d'espace dans ce Tour."

Q: Et le contre-la-montre de Marseille ?

R: "Je suis tombé sur un mauvais jour, sur une épreuve qui n'est pas ma discipline favorite. Les dégâts sont forcément importants. Dans des dispositions normales, je ne prendrai jamais du temps aux favoris mais du moins je n'en perdrai pas. En tout cas je ne céderai jamais sur mes capacités en montagne pour m'améliorer en chrono, ce n'est pas la façon dont je me suis construit en tant que cycliste."

Q: Quitte à ce que cela soit un handicap ?

R: "Tout dépend des chronos. L'an dernier, à Sallanches, dans un chrono en côte, tout s'est bien passé pour moi. Je n'ai pas une morphologie très favorable aux chronos de plat, c'est une vraie contrainte biomécanique et je dois faire avec ça. Dans un bon jour, je limite mais dans un mauvais jour..."

Q: On évoque des pavés et des chemins non goudronnés dans le Tour 2018. Qu'en pensez-vous ?

R: "Je suis favorable à tout ce qui peut rendre la course plus incertaine. Il n'y a rien de plus ennuyeux qu'une course où l'on sait d'avance où ça va se jouer. Il ne faut pas mettre en danger la sécurité des coureurs ni transformer la course en loterie. Mais, hormis ces deux écueils, on a tous à gagner à ce que la course soit indécise. Les pavés, les chemins de terre, des routes difficiles à l'issue incertaine, ça peut permettre de rendre la course moins prévisible, plus intéressante, de sortir les prétendants de leur zone de confort."

Q: Même si vous pouvez en être victime en tant que leader ?

R: "Je ne me considère pas comme ayant quelque chose à défendre. Chaque année, c'est un éternel recommencement, une quête presqu'infinie. Le jeune coureur (26 ans, ndlr) que je pense encore être, qui a envie de courir, aime ces terrains-là. Il faut amener les coureurs à prendre des risques, à ce que les prétendants se découvrent rapidement, à éviter le statu quo. Il n'y a rien de pire que le statu quo."

Q: Etes-vous prêt, donc, à supporter d'éventuelles injustices ?

R: « Bien sûr. Je peux être le premier à en faire les frais mais ça fait partie intégrante du sport, à partir du moment où les règles sont les mêmes pour tout le monde ».

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