Arrivé 5ème de la cinquième étape du Tour de France, mercredi 5 juillet, le Brivadois Romain Bardet, deuxième de la Grande Boucle en 2016, vise plus que jamais un nouveau podium.
Au coude-à-coude avec les meilleurs dans la Planche des Belles Filles, Romain Bardet a réussi son entrée en matière mercredi lors de la première étape de montagne du Tour de France et conservé toutes ses chances.
Finalement, seul Fabio Aru, vainqueur en solitaire de l'étape, aura été plus fort. Car lorsque Chris Froome a attaqué à son tour, suivi par Dan Martin et Richie Porte, le grimpeur de l'équipe AG2R La Mondiale a suivi sans sourciller avant de lâcher un peu de temps dans les derniers mètres.
Résultat, il se classe cinquième de l'étape à 24 secondes d'Aru et 4 seulement de Froome, et septième au général à 47 secondes du Britannique, nouveau maillot jaune.
"C'est monté très violemment. Je redoutais un peu la première étape de montagne avec la chaleur et je m'en sors pas mal. Je suis content de mon entrée en matière", a déclaré Bardet, deuxième du Tour l'an passé, au sommet de la Planche des Belles Filles.
"On a été plusieurs au même niveau, c'est encourageant pour moi, j'ai toujours l'habitude d'attaquer les Tours de manière un peu compliquée donc c'est plutôt rassurant. Aru était vraiment le plus fort aujourd'hui. Il fallait être super costaud pour tenir, je suis content, j'ai pu répondre à l'attaque de Froome et on arrive dans un mouchoir de poche", a-t-il poursuivi.
"C'est une bonne mise en jambes mais on verra sur trois semaines", a encore dit Bardet, qui n'est pourtant pas un fana des montées sèches. "C'est une arrivée qui est très spectaculaire, très raide. C'est pas ce qu'il préfère", souligne en effet son manager Vincent Lavenu, très "satisfait" de la première pierre posée par son poulain mercredi dans la lutte pour un podium.
"L'idée c'était de faire en sorte que Romain soit dans les meilleures dispositions à l'approche de la montée et qu'il puisse tenir son rang avec les meilleurs, ce qu'il a réussi à faire et ce qui est une très belle chose. Il a montré que c'était un grand leader régulier", se félicite Lavenu.
Se battre à la pédale avec les meilleurs
Sa régularité, Bardet devra la montrer de nouveau dimanche entre Nantua et Chambéry avant les explications finales dans les Pyrénées et de nouveau dans les Alpes. "Maintenant, chaque étape de montagne va être importante", poursuit Lavenu. "Aujourd'hui, on a vu certains coureurs qui ont déjà perdu du temps, les leaders se sont étalonnés.
On a vu un grand Aru, Porte, Froome, on a vu les clients se détacher quand il y a eu le coup d'accélérateur et Romain faisait partie de ceux-là". Mais cela voudra aussi dire qu'il sera beaucoup plus surveillé. "Romain n'a plus la marge de sécurité qu'il avait il y a quelques années où on pouvait le laisser partir et gagner une étape. Il fait partie des prétendants au podium, donc forcément les autres vont pas le laisser faire. Il n'aura donc d'autre choix que de se battre à la pédale avec les meilleurs coureurs du monde mais il tient tout à fait son rang et chaque année il passe un petit palier supplémentaire", dit encore Lavenu.
Jusqu'à décrocher une victoire dans le Tour ? "On va pas y aller trop vite, je sais que c'est les attentes de tout le monde mais l'objectif, c'est le podium", assure le manager.