À quelques semaines de Noël, certains s'adonnent déjà à l'ouverture de paquets surprises. Des colis perdus qui sont vendus au kilo. Jusqu'à dimanche, une vente éphémère attire les joueurs dans la galerie commerciale d'un supermarché de Vals-près-le-Puy, en Haute-Loire.
Et si votre cadeau de Noël se trouvait dans un colis perdu ? À Vals-près-le-Puy, en Haute-Loire, des paquets d'articles non réclamés ou invendus sont vendus au poids. Un peu comme un panier surprise, personne ne sait sur quoi il va tomber. Dans le magasin, la file d'attente est impressionnante. Ils sont tous prêts à choisir au hasard un ou plusieurs colis. « C’est la surprise ! On pourra peut-être en faire un cadeau pour Noël après », lance un client curieux. Un autre ajoute : « Je le fais pour le jeu, mais c’est un jeu qui risque de coûter cher. »
La surprise de Noël s'achète au kilo
Pour jouer, il faut débourser 2 euros les 100 grammes, soit 20 euros le kilo, emballage compris. Chacun adopte sa propre stratégie. « Si c’est bien emballé avec du papier bulle, c’est que c’est fragile, ça pourrait être le gros lot », explique un client. Une autre cliente ajoute : « Il y a des emballages qu’on reconnaît, sinon c’est au pif. »
Deux tonnes de colis seront vendues lors de cet événement. L’entreprise qui organise la vente profite de la loi anti-gaspillage, qui interdit la destruction des invendus non alimentaires. « Avant, ces colis étaient détruits, mais maintenant, ce n’est plus possible », explique Grégory Durrieu, vendeur pour l’entreprise Mon Colis Mystère. « Il existe des centres de tri qui récupèrent tous ces colis, et on peut ensuite les racheter. »
Un colis, une surprise
Marcel a dépensé 160 euros, tandis que Claudine a mis 30 euros dans cette aventure. « Les gens sont souvent surpris du poids, ça monte très vite », remarque un vendeur.
Quelques paquets sont ouverts sous nos yeux, et la curiosité est à son comble : des jeux de société pour l’un, du prêt-à-porter pour l’autre.
L’entreprise toulousaine qui vend ces colis perdus écoule près de six tonnes par mois grâce à ces ventes éphémères. Un marché de niche, qui se revendique comme une initiative d’économie circulaire.