Chantier de la RN88 en Haute-Loire : des opposants en garde à vue

Sept opposants au chantier de déviation routière de la RN88 sont en garde à vue ce mardi 14 novembre en Haute-Loire. Ils ont été interpellés pour des faits de « rébellion ».

Ils s'opposaient à un chantier de déviation routière à Saint-Hostien en Haute-Loire : 7 personnes ont été interpellées puis placées en garde à vue mardi 14 novembre."Ce (mardi) matin, une vingtaine de militants ont tenté d'empêcher l'Inrap (institut national de recherches archéologiques préventives) de procéder à des fouilles archéologiques" sur ce chantier de déviation de la RN88, a indiqué à l'AFP le préfet de Haute-Loire Yvan Cordier. "Sur place, la gendarmerie a constaté des délits et sept personnes ont été interpellées avant d'être placées en garde à vue", a-t-il ajouté.

"L'usage de la force a été rendu nécessaire tout en restant proportionné et les travaux ont pu reprendre"

Yvan Cordier, préfet de Haute-Loire

La procureure du Puy-en-Velay Cathy Pajon a précisé que ces militants avaient été placés en garde à vue pour des faits de "rébellion et/ou opposition par violences ou voie de fait à l'exécution de travaux publics ou d'utilité publique". Le préfet Yvan Cordier raconte avoir reçu des représentants de la FNE (France nature environnement) de Haute-Loire fin octobre pour évoquer les questions liées à ce chantier.

Des blocages de machines

"Il s'agissait du dernier créneau de fouilles archéologiques avant les travaux et nous avions décidé de bloquer le chantier. Les militants se sont interposés entre les machines et le terrain convoité", a expliqué à l'AFP Renaud Daumas, conseiller régional écologiste et vice-président de la FNE 43, également membre de la Lutte des sucs, association à l'origine du blocage du chantier. Ce chantier de déviation est financé à hauteur de 198 millions d'euros (pour un coût total estimé à 226,5 millions d'euros) par la région Auvergne-Rhône-Alpes. L’objectif est de créer une 2x2 voies entre Saint-Hostien et Le Pertuis.

Un rassemblement organisé

Pour les opposants à ce chantier, ces 10,7 km de route menacent 140 hectares d'espaces naturels, forestiers et agricoles, 16 habitats d'intérêt communautaire et plus de 100 espèces protégées, alors que l'actuelle RN88 ne présente pas une dangerosité plus élevée que la moyenne des routes du même type. Fin février 2022, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand avait rejeté une demande de suspension de travaux mais trois recours sur le fond sont toujours en cours d'examen. Un rassemblement est organisé devant la préfecture à 18 heures en soutien aux sept militants.

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