Coronavirus et confinement : en Haute-Loire, un tiers d’interventions en moins pour les pompiers

Conséquence du confinement lié au coronavirus : les pompiers de Haute-Loire constatent une baisse sensible d’activité. Le Centre Départemental d’Incendie et de Secours  s’est aussi adapté à cette crise sanitaire sans précédent.
 

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Depuis la fermeture des écoles (lundi 16 mars) et la généralisation du confinement lié à l'épidémie de coronavirus, les déplacements sont fortement limités et les conséquences sont directement mesurables dans les CODIS, les Centres Opérationnels Départementaux d’Incendie et de Secours.
Mercredi 18 mars, au Puy-en-Velay, le centre de traitement de l’alerte du CODIS 43 a déclenché seulement 34 interventions (la plupart pour des secours aux personnes), c’est un tiers d’activité en moins que d’habitude.
« Les risques d’accidents sont limités et d’ailleurs nous demandons à la population de se préserver au maximum, par exemple il ne faut pas profiter de cette période pour faire des feux de végétation, afin d’éviter de gaspiller inutilement nos moyens et de risquer d’encombrer les hôpitaux », prévient le colonel Bertrand Baray, directeur-adjoint du SDIS 43. 
Pas de risque inutile avec des tronçonneuses ou des engins dangereux non plus, c’est une question de bon sens.
Si le CODIS a reçu un peu plus d’appels à orienter vers le 15 qu’habituellement après l’annonce, jeudi 12 mars, de la fermeture des crèches et des établissements scolaires par le Président de la République, en revanche, on est revenu à présent à une activité d’alerte normale, selon le directeur-adjoint du service.
 

Davantage de volontaires disponibles

 
Du côté des effectifs, le service d’incendie et de secours s’est adapté à la crise. Une grande partie du personnel administratif (45 salariés) est en télétravail. Sur le site de Taulhac, sur les hauteurs du Puy, les effectifs opérationnels ont été réduits de 16 à 13 pompiers prêts à intervenir immédiatement, mais « notre capacité opérationnelle reste intacte », précise le colonel Baray. Et même, paradoxalement, il y a davantage de personnes en astreinte en cas de besoin de renforts. En effet, les pompiers volontaires sont davantage disponibles puisque certains ont été contraints d’arrêter leurs activités professionnelles. Dans le département de Haute-Loire, il y a 1600 sapeurs-pompiers volontaires pour 105 professionnels.
Evidemment, toutes les formations ont été suspendues pour limiter les risques de propagation du Covid 2019. Les visites quotidiennes de la presse ont été arrêtées ainsi que l’accueil de stagiaires.
A ce jour, aucun pompier volontaire ou professionnel de Haute-Loire n’a été détecté positif au virus.
 

Des procédures de prise en charge adaptées

 
Concrètement, le quotidien des pompiers a changé aussi depuis ces derniers jours : « Lorsque nous recevons un appel, nous avons revu notre questionnement en lien avec le SAMU et surtout, sur le terrain nous avons mis en place des modalités d’intervention, même si bien-sûr l’urgence vitale prime toujours », explique Bertrand Baray.
Lors des opérations de secours, les pompiers interrogent désormais les victimes pour connaître leur état à propos du virus. S’il y a un doute d’infection, les secouristes vont utiliser des gants et des masques chirurgicaux pour se protéger et équiper aussi les personnes prises en charge. S’il s’agit de cas avérés, ils utilisent des combinaisons et des masques FFP2. « Nous n’avons encore jamais rencontré aucun cas avéré », indique le responsable.

Tous les centres de secours ont été équipés en masques et seront régulièrement réapprovisionnés par les hôpitaux de Brioude et du Puy-en-Velay si besoin.
« Bien-sûr ça change notre quotidien, mais pas nos missions, poursuit le colonel Bertand Baray, notre capacité opérationnelle est intacte et nous continuons notre travail ainsi qu’à approvisionner nos 58 centres de secours en matériel (pansements, tuyaux, tenues, matériel de secours divers…). Simplement, nous avons « sanctuarisé » le centre de traitement des alertes, la salle où arrivent les appels téléphoniques, ce sont toujours les mêmes personnels (15 sapeurs-pompiers) qui répondent au téléphone à tour de rôle, pour limiter les risques qu’ils soient contaminés en allant sur le terrain ».
 

Bertrand Barray rajoute : « Il va falloir tenir dans la durée, alors le meilleur conseil à rappeler c’est de respecter strictement les mesures de confinement pour continuer d’avoir un territoire relativement protégé ». La Haute-Loire ne comptabilisait que 7 cas avérés de coronavirus au 18 mars, selon l’Agence Régionale de Santé, une situation bien moins inquiétante dans la région que celle du Rhône (220 cas), de Haute-Savoie (161 cas) ou de la Loire (120 cas).
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