Le parquet du Puy-en-Velay a ouvert une enquête contre le laboratoire Vecteur Energy, basé à Saint-Maurice-de-Lignon (Haute-Loire). L'entreprise est suspectée d'avoir produit une solution hydroalcoolique non conforme. Plus de 2000 flacons sont rappelés.
Une enquête a été ouverte contre le laboratoire Vecteur Energy, basé à Saint-Maurice-de-Lignon (Haute-Loire), suspecté de produire une solution hydroalcoolique de lutte contre le Covid-19 non conforme, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.
À la suite d'un contrôle de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), le parquet du Puy-en-Velay a ouvert une enquête en flagrance pour "tromperie sur la qualité d'un produit et mise en danger de la vie d'autrui", indique-t-on de mêmes sources.Des produits "non-conformes et dangereux"
Vendredi dernier, une perquisition a été opérée dans les locaux de cette entreprise parallèlement au lancement d'un rappel de la DGCCRF des produits incriminés, "non-conformes et dangereux".
Plus de 2000 flacons concernés
Cette dernière, indiquant qu'il s'agit de plus de 2000 flacons commercialisés par Vecteur Energy sous le nom de "Solution Hydroalcoolic", demande à ceux qui sont en sa possession de "cesser immédiatement de l'utiliser et de la rapporter dans leur magasin d'achat, dès que les conditions sanitaires le permettront".❗️Avis de rappel du produit "solution hydroalcoolic" de marque VECTEUR ENERGY
— Préfet de la Haute-Loire (@Prefet43) April 14, 2020
Risque : Produit non conforme et dangereux en raison d'une teneur en éthanol insuffisante pour assurer une véritable action anti-virale et anti-bactérienne. pic.twitter.com/WUa2OMgw3c
Ce rappel, qui a été renouvelé mercredi par la préfecture de la Haute-Loire, précise qu'il s'agit d'un "produit non-conforme et dangereux, en raison d'une teneur en éthanol insuffisante pour assurer une véritable action anti-virale et anti-bactérienne".
"Les analyses effectuées ont montré qu'il possède une concentration en éthanol très inférieure aux 60% minimum requis pour les solutions hydroalcooliques", a déclaré mercredi à l'AFP Nicolas Rigot-Muller, procureur de la République au Puy-en-Velay.
Des nouvelles auditions des dirigeants de ce laboratoire spécialisé dans les produits naturels (compléments alimentaires, huiles essentielles et cosmétiques bio) doivent avoir lieu dans les prochains jours, conclut-on de sources concordantes.