En Haute-Loire, après qu'un homme de 66 ans a été tué alors qu'il pratiquait un écobuage, les autorités alertent sur les risques liés à cette pratique. L'écobuage consiste à nettoyer par le feu des bordures de terrains ou de chemins ruraux.
En Haute-Loire, c'est en voulant éteindre le feu qu'il avait lui-même allumé pour nettoyer la bordure de sa propriété qu'un sexagénaire est mort lundi 24 février. Moins d'une semaine après l'accident, les autorités souhaitent sensibiliser sur cette méthode de débroussaillage, qui présente de gros risques si elle n'est pas maîtrisée et encadrée. Dans la commune de Lafarre, où vivait l'homme de 66 ans, la pratique de l'écobuage est courante.
Cependant, le maire Michel Pascal est rarement prévenu à l'avance, comme le voudrait la règlementation : "Dans ma carrière de maire, on m'a demandé l'autorisation une seule fois. En général les gens prennent des précautions, ils ne mettent pas le feu n'importe où. Ils regardent si ce n'est pas dangereux pour la forêt à côté. La loi dit qu'à moins de 200 mètres d'un bois, on ne doit pas allumer un feu".
En 2 mois, plus de 50 interventions des pompiers liés à l'écobuage
En Haute-Loire, il faut effectivement demander une autorisation à la mairie pour allumer un feu à moins de 200 mètres d'une zone boisée ou de maquis, entre le 1er mars et 31 mai. Après cette période, il faut une dérogation préfectorale. La règle est peu appliquée, bien que la pratique puisse être lourde de conséquences. Chaque année, les pompiers doivent intervenir sur des écobuages qui tournent mal : déjà plus de 50 interventions liées à ces feux volontaires depuis le début de l'année 2020.Le commandant Xavier Lechten, sapeur-pompier en Haute-Loire, en est régulièrement témoin et incite à appliquer la réglementation : "Dans chaque département il y a des règles que l'on doit respecter, qui correspondent à des périodes. Ces réglementations sont disponibles dans les mairies. Ensuite, lorsqu'on fait brûler, on doit faire attention aux conditions météorologiques, par exemple, s'il y a du vent, ou s'il fait très sec, on ne brûle pas. Il faut aussi rester présent sur place et faire attention à ce qu'il n'y ait aucune propagation du feu". De leur côté, les gendarmes de Haute-Loire ont relevé 3 infractions liées aux écobuages depuis le début de l'année, qui coûtent aux réfractaires 135 euros d'amende.