Dans le sud de la Haute-Loire, des agriculteurs n'en peuvent plus : toutes les nuits, ils subissent des dégâts dus aux sangliers dans leurs prés ou leurs cultures. Ils voudraient que les chasseurs fassent plus de prélèvements et demandent à l'administration d'élargir les possibilités de chasse.
Des agriculteurs du sud de la Haute-Loire ne décolèrent pas après la prolifération des sangliers. Parmi eux, Marc Bruchet qui est également chasseur. Presque chaque jour, il part avec son chien à la recherche des sangliers, mais aussi pour constater les dégâts qu’ils occasionnent, aussi bien dans les prés que dans les cultures de céréales.
Au moins 5 communes du sud de la Haute-Loire sont concernées par cette prolifération de plus en plus importante de sangliers.
« On se croirait à l’ouverture de la chasse plutôt qu’à la fermeture » indique agacé Marc Bruchet. « On est à 20 jours de la fermeture, je ne sais pas ce qu’on va faire ! On ne va pas réguler en tirant 4 ou 5 sangliers ».
Face à cette prolifération, certains agriculteurs craignent pour les récoltes à venir. Malgré l'indemnisation des dégâts par la fédération de chasse, les agriculteurs du secteur sont très remontés. Ils ont envoyé une pétition au préfet pour lui demander d'intervenir.
« On demande surtout l’autorisation de chasser en permanence à l’année, c’est à dire quand il y a de la neige sur les terrains » ajoute Alexandre Dumas, également agriculteur.
Davantage de prélèvements, l'administration ne s'y oppose pas du tout mais renvoie la balle aux chasseurs !
« Il faut que, si la neige venait à tomber, les chasseurs puissent continuer à prélever des sangliers malgré cette neige. Il y a encore la possibilité des réserves de chasse. Il est tout à fait possible de déroger à l’interdiction de la chasse dans ces réserves » indique François Gorieu, responsable de la Direction des Territoires de Haute-Loire.
La période de chasse se termine fin janvier. Des mesures pourraient être prises pour lutter contre les sangliers au-delà de cette date si les dégâts continuent.