Intempéries en Haute-Loire : après la décrue, le travail de remise en état est immense

48 heures après le violent orage qui a frappé le sud de la Haute-Loire le 13 juin au soir, le travail s'annonce immense. Il a fallu dégager les routes, rétablir l'eau potable. A Arlempdes, village coupé du monde pendant 24 heures, les dégâts agricoles et sur la voirie sont très importants.

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La décrue qui s'amorce révèle les ravages de la tempète. A la sortie de Costaros, en Haute-Loire, le torrent qui a inondé le village a mis au jour l'ancienne décharge et a trainé des ordures sur des centaines de mètres...



La D54 qui mène au village d'Arlempdes a été rouverte dans la soirée du mercredi 14/06, après des heures de travail... Elle avait été coupée en plusieurs endroits par la boue et les glissements de terrain. De partout, l'eau continue de ruisseler et le réseau routier est presque totalement détruit.



"Toutes les voies communales sont détériorées, en grosse partie, et les chemins communaux. On a 20 kilomètres de voies communales et 20 kilomètres de chemin ruraux. On ne sait pas combien tout cela va nous coûter. Il faut le faire chiffrer, c'est énorme", redoute Gérard Testud, le maire d'Arlempdes.


Après la visite du préfet, l'élu a dû régler en 48 heures les démarches pour faire reconnaitre l'état de catastrophe naturelle. Plus loin, au pied du bourg de l'un des plus beaux villages de France, un torrent de pierres a remplacé la prairie. Et l'adjoint au maire se démène pour rétablir l'accès à l'eau potable dans tous les hameaux de la commune.

"On n'a pas attendu les expertises pour se retrousser les manches et beaucoup de gens ont aidé. C'est reparti en avant, mais ça va être long. Et ça va laisser des cicatrices assez longtemps", constate Daniel Liabeuf, adjoint au maire d'Arlempdes.


Dans cette commune rurale, les cultures ont souffert. L'orge devait être moissonnée dans un mois, mais après la grêle, il ne reste plus que quelques grains sur les épis. Et dans les champs de lentilles vertes, les agriculteurs ne peuvent que constater les dégâts.

"Les lentilles, je pense, y'en aura pas. Les orges d'hiver, c'est pareil, les céréales, y'a rien plus... Peut-être les blés, il y aura quelques blés, mais il doit y avoir 50 % de pertes, je pense", tente d'évaluer un agriculteur à Montcoudiol.

Il faut maintenant attendre le passage des experts. Si la situation de calamité agricole est retenue, ils pourraient obtenir quelques aides des assurances. Mais pour les 135 habitants d'Arlempdes, les traces de l'orage seront très longues à effacer.

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