Pourquoi son refuge pour animaux abandonnés et maltraités est en danger

Consacrer sa vie à sauver les animaux, c'est le choix qu'a fait Delphie Bernu. Cette agricultrice de Haute-Loire ouvre les portes de sa ferme aux animaux destinés à l'abattoir ou maltraités. Le projet est beau mais coûteux : aujourd'hui la ferme est en péril.

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Dans sa ferme du Brignon, en Haute-Loire, Delphie donne une deuxième vie aux animaux. Destinés à l'abattoir, maltraités ou abandonnés, ils ont tous une histoire, un nom. Chacun a trouvé du repos chez Delphie, une jeune femme qui a décidé de se consacrer aux animaux.

Née bien loin de l'agriculture, une rencontre a provoqué le déclic. Delphie Bernun présidente de l'association Ferme de la seconde chance, raconte : « J’ai récupéré Espoir, un agneau, il y a 7 ans. Il avait quelques heures. Je l’ai nourri au biberon. L’agriculteur ne voulait pas garder cet agneau. Il m’a dit qu’il ne passerait pas la nuit car sa maman ne s’en occupait pas. On sait que dans les élevages on ne garde pas les mâles. Je l’ai récupéré et j’ai réussi à le sauver, d’où son prénom. C’est lui qui m’a donné la passion du sauvetage. Depuis 7 ans, je n’arrête pas d’en faire grâce à lui ». 

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Consacrer sa vie à sauver les animaux, c'est le choix qu'a fait Delphie Bernu. Cette agricultrice de Haute-Loire ouvre les portes de sa ferme aux animaux destinés à l'abattoir ou maltraités. Le projet est beau mais coûteux, aujourd'hui la ferme est en péril. Intervenante : Delphie Bernun présidente de l'association Ferme de la seconde chance ©R. Leloutre / E. Monnier / S. Bonnetot

Une ferme en péril

En 2018, Delphie se lance en créant son association : La ferme de la seconde chance. Elle offre le refuge à plus de 60 animaux grâce aux visites pédagogiques qu'elle propose. Mais les frais s'accumulent. Delphie explique : « C’est très compliqué, on ne va pas cacher les choses. On a beaucoup d’animaux mais on n’a aucune subvention. On a fait des demandes mais elles nous ont été refusées. Je me suis donné jusqu’à la fin de l’été pour trouver une solution, sinon on devra arrêter ». 

Des dons, de nombreux visiteurs, des bénévoles, c'est ce qu'il faudrait à Espoir, Toc et les autres pour ressusciter, encore une fois. « Les animaux qui sont ici, j’espère les garder toute leur vie et les voir continuer à être heureux » confie Delphie.

Propos recueillis par Romain Leloutre / France 3 Auvergne

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