En Haute-Loire, la nouvelle recyclerie d'Emmaüs connaît un grand succès : il s’agit d’une materiauthèque. L'idée n'est pas nouvelle mais elle est portée par la loi anti-gaspillage qui impose notamment aux entreprises du bâtiment de penser la fin de vie de leurs produits. Les tarifs y sont particulièrement attractifs.
C’est le tout nouveau rendez-vous des bricoleurs. En cette fin d’année. Emmaüs vient d’ouvrir une matériauthèque à Sanssac-l’Eglise, près du Puy-en-Velay, en Haute-Loire. Il s’agit d’un lieu entièrement dédié aux matériaux de construction, pour permettre au plus grand nombre de s’équiper. Alexandre indique : « J’ai trouvé des outils pour ma maison. Je suis en train de rénover. J’ai trouvé un mitigeur pour ma salle de bain. On va regarder s’il y a des choses intéressantes ». Evelyne ajoute : « C’est bien. Il y a tellement de choses qui se jettent que certains peuvent en récupérer un petit peu ». Guy souligne : « Au lieu de le perdre, au moins c’est recyclé et ça a une deuxième vie. C’est une bonne chose ».
Des tarifs intéressants
Au total, 200 m² sont dédiés à la vente de quincaillerie à l’outillage mais aussi aux briques, placo, isolant, et autres portes et fenêtres. On trouve aussi des matériaux de second œuvre comme des peintures, tapisseries, carrelages, robinets ou encore bacs à douche. Tout est proposé à des prix défiant toute concurrence. Solenne Jarreau, directrice d’Emmaüs 43, insiste : « C’est le but du jeu. On est sur un principe d’Emmaüs : on revend à tarif solidaire tous les produits qu’on récupère. On est sur des tarifs deux voire trois fois moins chers que dans le domaine public. Tout provient de dons. C’est soit de la récupération, soit du réemploi qui arrive en déchetterie, soit des dons qui arrivent directement ici. On n’achète rien. Il n’y a pas d’achats de matière première. Tout ce qu’on vend sert à financer les équipes d’encadrement, qui gèrent le site tous les jours ».
durée de la vidéo : 00h01mn42s
En Haute-Loire, la nouvelle recyclerie d'Emmaüs connaît un grand succès : il s’agit d’une materiauthèque. L'idée n'est pas nouvelle mais elle est portée par la loi anti-gaspillage qui impose notamment aux entreprises du bâtiment de penser la fin de vie de leurs produits.
Intervenants : Alexandre / Evelyne / Guy / Solenne Jarreau, directrice d’Emmaüs 43
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©L. Cluzel / E. Brot-Monnier / M. Canuto
Cinq salariés dédiés
La matériauthèque n’est pas seulement une surface de vente, elle est aussi une source d’emplois : elle offre des opportunités professionnelles à cinq salariés en insertion. Elle accompagne aussi les entreprises du secteur du bâtiment dans leur obligation de penser la fin de vie de leurs produits.
Propos recueillis par Laurent Cluzel / France 3 Auvergne