Fareva La Vallée, près du Puy-en-Velay, est une usine de fabrication de principes actifs pharmaceutiques. Dans le cadre du plan France Relance initié en 2020, elle vient de bénéficier d'une subvention de l'Etat qui va lui permettre d'acquérir un outil de production de haute précision.
Sur le site de Saint-Germain-Laprade, près du Puy-en-Velay, en Haute-Loire, les 200 salariés de Fareva La Vallée s'activent à l'élaboration de principes actifs pour les médicaments. Pour répondre à une commande importante d'une start-up américaine, le laboratoire étudie les étapes d'élaboration d'une poudre hautement active qui composera un nouveau traitement contre le cancer de la prostate. Nicolas Hugonnet, directeur de la production Fareva La Vallée, explique : « On va faire des synthèses chimiques pour faire grandir la molécule d’étapes en étapes, jusqu’à obtenir la molécule désirée qui sera active dans le médicament. C’est un produit qui est approuvé par la FDA, une autorité américaine. Il arrive sur le marché, avec des volumes forcément plus grands, qui vont revenir d’années en années ». Il précise : « Chaque année, on a plusieurs nouveaux principes actifs qui arrivent. On démarre 4 ou 5 nouveaux principes actifs par an, avec des ampleurs plus ou moins grandes. Cela dépend si ce sont des produits commerciaux ou en phase clinique, avec des volumes plus petits ».
Un coup de pouce financier
Ce travail de plusieurs mois sera finalisé par la mise en route d'un broyeur en octobre prochain, bientôt installé sur le toit. Un outil très peu présent sur d'autres sites dans le monde, acquis avec une aide de l'Etat de 685 000 euros. Viviane Massonneau, directrice générale de Fareva La Vallée, souligne : « Une telle subvention permet de gérer de gros projets d’investissement. C’est un projet de plusieurs millions d’euros. Ca permet de nous aider en termes de trésorerie et de passer des caps de développement de l’entreprise ». Elle ajoute au sujet du broyeur : « C’est un outil spécifique car on est dans un espace hautement confiné avec des poudres actives et hautement toxiques. C’est une technologie qui n’est pas très répandue et qui va nous permettre d’avoir de nouveaux clients et de nouveaux produits dans ce domaine-là ».
Des emplois à la clef
Pas moins d'1,2 tonne de principe actif pour le nouveau traitement est commandée dans un premier temps. Conditionnée en poudre très fine et hautement active puis expédiée aux Etats-Unis, la nouvelle molécule pourra également traiter l'endométriose et les fibromes de l'utérus. Dix emplois devraient être créés sur cette ligne de production destinée dans un deuxième temps à se développer en Europe.