Le 31e Congrès de l'Association nationale des élus de montagne (ANEM) se tient jeudi et vendredi au Puy-en-Velay. L'association compte 6000 membres dont 4000 communes de montagne. Les débats tourneront autour des enjeux agricoles, énergétiques, financiers ou encore de la nouvelle loi "montagne".
De nombreux élus, parlementaires et experts interviendront lors des débats consacrés à l’acte II de la loi montagne, aux normes, à la péréquation ainsi qu’à la transition énergétique et aux énergies renouvelables. Ainsi André Vallini, secrétaire d'Etat chargé de la réforme territoriale auprès du ministère de la Décentralisation et de la Fonction publique, a ouvert le congrès jeudi en début d'après-midi.
Ce 31e Congrès de l'ANEM est l'occasion de s'intéresser aux particularités des communes classées en zone de montagne, comme Fay-sur-Lignon en Haute-Loire. Les 400 habitants de cette commune, située à 1200 mètres d'altitude, vivent au rythme des commerces et services de proximité. Ici on parle d'un confort de vie et d'un esprit bien particuliers. "C'est une des caractéristiques des régions de montagne, cette solidarité que nous avons entre les gens du plateau", estime un habitant. "L'hiver est froid", fait remarquer une autre.
L'exemple de Fay-sur-Lignon (Haute-Loire)
Et c'est bien le handicap majeur ici : le neige et le vent du Nord s'installent pendant quatre ou cinq mois. L'entretien des routes et l'accessibilité est une priorité pour les transports scolaires et la vingtaine d'artisans et entrepreneurs. Le Puy-en-Velay est à 50 kilomètres. A la pisciculture d'Annie Mailfert, qui tourne depuis 22 ans au fil du Lignon, l'éloignement reste le plus gros inconvénient. "Même en plein été on a des transporteurs qui ne veulent pas venir ici, ça fait un petit peu loin", regrette-elle.L'agriculture est bien sûr très présente sur le territoire. Fay-sur-Lignon n'est pas riche d'un tourisme de masse comme dans les hauts massifs alpins... alors l'équilibre, voire la progression démographique et économique, est une quête permanente pour le premier élu de la commune, Christian Chorliet. "Chaque année on regarde le nombre d'élèves qu'on a dans notre école. Aujourd'hui on tourne autour de 25, on a donc deux classes mais on ne sait pas de quoi est fait l'avenir... donc c'est à nous de s'efforcer à installer les gens", explique le maire.
Avec une baisse des dotations de l'Etat, sans ressources majeures liées à de grosses industries, Fay-sur-Lignon est un village de moyenne montagne dont la vie et la survie sont un combat de tous les instants.