Le procès des quatre hommes soupçonnés d’être impliqués dans l’incendie de la préfecture du Puy-en-Velay en 2018, s’est ouvert lundi 9 mars. Une quinzaine de gilets jaunes était présent en signe de soutien devant le tribunal correctionnel de la ville de Haute-Loire. 

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Le procès de quatre hommes soupçonnés d'être impliqués dans l'incendie de la préfecture du Puy-en-Velay 2018, au plus fort du mouvement des "gilets jaunes", s'est ouvert lundi 9 mars, au tribunal correctionnel de la ville.
Une quinzaine de "gilets jaunes" était réuni en signe de soutien devant le tribunal du Puy-en-Velay avant l'audience, qui a débuté peu après 9 h 30.
 

Trois des quatre prévenus présents 

Initialement prévue le 20 janvier, l'audience avait été reportée en raison du mouvement de grève des avocats contre la réforme des retraites.
Les avocats sont "toujours en grève à raison de deux jours par semaine. Aujourd'hui n'est pas un jour de grève. Nous acceptons d'intervenir à cette audience, étant précisé que nos revendications sont toujours les mêmes et que le mouvement de grève des avocats ne s'arrêtera pas", a déclaré à l'ouverture du procès le bâtonnier du barreau de Haute-Loire, Jacques Soulier.
 

Seulement trois prévenus étaient présents, le quatrième, Dylan Bouzarti, 22 ans, incarcéré pour d'autres faits, ayant refusé d'être extrait de sa cellule. Interrogé au début de l'audience par visioconférence, il a finalement refusé de répondre aux questions et d'assister à son procès.
 

Les quatre hommes soupçonnés encourent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement

Les quatre hommes, âgés de 21 à 37 ans, sont poursuivis pour "dégradation ou détérioration du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes" et encourent jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
Le 1er décembre 2018, en marge d'une manifestation des "gilets jaunes", plusieurs personnes avaient pénétré dans la cour de la préfecture en forçant les grilles avant d'être repoussées.
Des projectiles enflammés de type cocktail Molotov avaient été lancés sur le bâtiment, déclenchant un incendie dans une annexe abritant des locaux administratifs. Dix-huit gendarmes et policiers avaient été blessés.
 


Cet incident avait provoqué une vive émotion localement. Le président Emmanuel Macron s'était rendu sur place trois jours plus tard, le 4 décembre, pour apporter son soutien au personnel concerné. Il avait été chahuté à sa sortie.
Lors de la première audience en janvier, après un bras de fer de plusieurs heures avec les avocats grévistes, le président du tribunal Nizar Samial, qui tenait à juger ce jour-là ces infractions qui "ont porté atteinte à un symbole de l'État", avait concédé un renvoi de l'affaire en raison de la situation de deux des prévenus, l'un étant sous curatelle, un autre sans avocat.
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