A la mairie du Puy-en-Velay, le conseil municipal du 3 avril a donné lieu à une bataille de chiffres. Un élu de gauche déclare que le maire aurait fait payer aux Ponots 3 millions d’euros d’impôts en trop.
Au Puy-en-Velay, lors du conseil municipal du 3 avril, Laurent Johanny, élu Generation.S, a reproché au maire Michel Chapuis (UDI) d’avoir surchargé les impôts locaux. Les habitants du Puy auraient selon lui payé 3 millions d’euros en trop. Sur son compte Twitter, il persiste et signe.
conseil municipal #lepuyenvelay #AURA : les Ponots ont payé 3Millions d’€ d’impôts en trop l’an dernier. #hauteloire #fauxdocument #surévaluationdesdépenses https://t.co/c1h1SAqfEd
— laurent johanny (@laurentjohanny) 3 avril 2019
L'élu de gauche constate que sur les 23,8 millions d'euros prévus pour les dépenses de fonctionnement, seulement 20,8 millions ont été consommés.
Laurent Johanny accuse le maire et sa majorité de surévaluer les dépenses volontairement : "Je suis pour l'impôt mais encore faut-il que cet impôt soit juste et qu’il soit justifié et manifestement il ne l’est pas. Il sert à se concocter un matelas pour effectivement aller vers des investissements très importants actuellement sur la mairie du Puy. Je crois que le programme d’investissement est trop important, certainement pour des raisons politiques."
"Une erreur liée à un problème de logiciel"
Pour le maire du Puy-en-Velay, Michel Chapuis, il y a une erreur liée à un problème de logiciel dans le document remis en conseil municipal.
Ce ne serait pas 3 millions d'euros mais 1,4 millions de crédits de fonctionnement qui n'auraient pas été utilisés l'an dernier.
Cet argent va permettre de faire des travaux dans la ville, et Michel Chapuis s'en félicite : "Je revendique un excédent de fonctionnement. C’est une pratique de bonne gestion comme dans une entreprise d’avoir du résultat. Est-ce qu’on peut imaginer une entreprise qui n’aurait aucun résultat ? La part du résultat dans une ville n’est pas faite pour enrichir des actionnaires mais pour investir, financer les équipements de la ville sans avoir recours à l’endettement. C’est donc une pratique très vertueuse."
Un an avant les prochaines élections municipales, au Puy-en-Velay le débat des chiffres a déjà commencé.