Un incendie dans un bâtiment agricole a causé la mort de 120 chèvres à Saint-Pierre-Eynac en Haute-Loire dimanche 29 janvier. L'origine est accidentelle. L'éleveuse a perdu la quasi-totalité de son troupeau.
Au travers du téléphone, c’est un sentiment de découragement qui transparaît dans la voix d’Alice Moreau. L’éleveuse de chèvres angora et de chèvres naines, à Saint-Pierre-Eynac en Haute-Loire, a perdu la quasi-totalité de son troupeau dimanche 29 janvier 202.
Un incendie s’est déclaré vers 7h au matin dans le tunnel qui abritait les animaux mais également du foin. « Ce sont les pompiers qui ont frappé à notre porte. Nous n’étions pas encore levés. »
A l’arrivée des secours, le bâtiment était déjà complètement embrasé. Il n’y avait plus rien à faire pour les 120 chèvres qui s’y trouvaient.
Animaux de valeur
Depuis 5 ans, Alice Moreau élevait des chèvres angora pour récolter la laine et la transformer en vêtements qu’elle revendait. « Je venais d’ailleurs de les tondre mais je n’avais pas encore ramené la laine chez moi. Elle a brulé aussi. Je ne pourrai rien fabriquer pendant 6 mois. »
Les chèvres allaient aussi mettre bas d’ici deux à trois semaines. « Ce sont des animaux de valeur, sans parler de l’affectif », confie l’éleveuse qui ignore encore dans quelle mesure les assurances vont prendre en charge le préjudice.
"Elles sont tout ce qui me reste"
L’élevage du Mohair des Chibottes ne possède plus qu’une petite vingtaine de chèvres naines, élevées pour devenir des animaux de compagnie. « Elles étaient restées dehors et elles sont tout ce qui me reste », confie Alice Moreau, d’un ton triste.
L’éleveuse s’interroge sur son avenir. « Je ne sais pas encore quoi faire. C’est trop tôt. Comme tout le troupeau de chèvres angora a disparu, je me pose la question de recommencer ou pas. »
La compagnie de gendarmerie du Puy-en-Velay a lancé une enquête. Elle s’oriente vers un incendie accidentel.