La mort d'une infirmière à Reims lundi 22 mai relance la question de la sécurité à l'hôpital. Au centre hospitalier Emile-Roux du Puy-en-Velay, les mesures de surveillance et de sûreté se sont étoffées ces cinq dernières années.
Mercredi 24 mai, une minute de silence a été observée à midi à l’hôpital Emile-Roux du Puy-en-Velay, en hommage à l’infirmière de Reims tuée en début de semaine par un déséquilibré. Ce rassemblement du personnel hospitalier exprime la solidarité des soignants face aux incivilités et aux agressions que certains services vivent au quotidien. Rachel Aurelle, infirmière, explique : « Aux urgences, il y a beaucoup de personnes qui arrivent en état d’ivresse par exemple. Je pense qu’un service de sécurité renforcé sur les hôpitaux serait quand même bien ».
Un vigile en renfort aux urgences
En cinq ans la direction de l'hôpital a répondu à plusieurs plans de sécurisation, aidée par l'Etat, en s'équipant de caméras de surveillance ou de badges d'accès aux services. Un vigile vient depuis trois ans aider aux urgences les week-ends et les jours fériés. Cédric Ponton, directeur de la stratégie du centre hospitalier Emile-Roux, souligne : « Après avoir entendu le personnel à plusieurs reprises à cause d’agressions verbales mais aussi physiques, on a échangé avec les organisations syndicales pour renforcer la sécurité des urgences, en particulier, au-delà de ce qui nous était demandé, parce que c’est un point de fragilité à l’hôpital ».
Des agents qui soutiennent le personnel
Deux agents de sécurité incendie sont présents 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Au-delà de la surveillance des locaux, ils sont un renfort permanent pour les près de 2 000 personnes qui vont et viennent en une journée dans l'hôpital. Emeric Barthélémy, agent de sécurité incendie, précise : « On essaie toujours de faire au mieux pour aider le personnel soignant et même les gens qui sont hospitalisés. On peut limiter le moment où il y a un problème, faire en sorte que cela ne dégénère pas ».
Un nouveau recrutement
Un agent de sûreté vient d'être recruté récemment. L'hôpital envisage de s'équiper d'autres caméras mais faut-il fermer les lieux, ériger des murs et des portiques à chaque point d'entrée du bâtiment ? La question se pose et fait débat au sein d'un service public fréquenté jour et nuit.