Manifestation au Puy-en-Velay contre la réforme des retraites : « Il y a un ras-le-bol général »

Contre la réforme des retraites, les manifestants étaient 2 800 ce mardi 28 mars au Puy-en-Velay selon la préfecture, 15 000 selon les syndicats, soit moins que la semaine dernière. Des chiffres en baisse mais pourtant le cortège était encore très animé avec parfois des revendications autres que le retrait de la réforme. Selon les manifestants, c'est un "ras-le-bol général" qui s'exprime.

Au Puy-en-Velay, ce mardi 28 mars marquait la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les manifestants sont en colère contre la réforme, l'utilisation du 49.3, mais pas seulement. Pour Stéphane par exemple, il y a aussi l'affaiblissement des services publics et la baisse du pouvoir d'achat. Il indique : « Ce n’est pas que la retraite. Il y a plein de choses derrière. Avec les affiches, on voit que d’autres sujets sont abordés. Il y a le problème des soignants. C’est une petite goutte d’eau en plus. Il y a un ras-le-bol général »

Le problème du pouvoir d'achat

Des mots qui font écho à un autre Stéphane, un agriculteur qui en profite pour militer contre les méga bassines. Juste à côté, Serge, lui est cantonnier : il s'inquiète de voir son revenu divisé par 3 lorsqu'il sera à la retraite. Il explique : « Ma compagne et moi faisons partie de la classe moyenne. On craint surtout de devenir pauvres ». 

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Contre la réforme des retraites, les manifestants étaient 2 800 ce mardi 28 mars au Puy-en-Velay selon la préfecture, soit 1 200 de moins que la semaine dernière. Des chiffres en baisse mais pourtant le cortège était encore très animé avec parfois des revendications autres que le retrait de la réforme. Selon les manifestants, c'est un "ras-le-bol général" qui s'exprime. ©R. Leloutre / E. Monnier / S. Bonnetot

"Je suis à 20 euros près"

Le pouvoir d'achat revient le plus souvent dans les discussions, comme dans la tête de Jacqueline. Elle souligne : « Avant, quand je faisais mes courses, je regardais sans trop faire attention. Je gâtais mes petits-enfants. Aujourd’hui, je freine un petit peu. Heureusement, on est à la campagne et on a un jardin ». Michèle ajoute : « Je suis à 20 euros près. Il faut que je compte pour pouvoir bouffer. Par exemple, cela fait un moment que je n’ai pas mangé de viande. Je me fais des légumes, des céréales. Il y a plein de gens comme moi ».
Des causes parfois différentes mais, unis par la rue, les manifestants ne veulent pas lâcher : ils ont des choses à faire entendre.

Propos recueillis par Romain Leloutre / France 3 Auvergne

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