En Haute-Loire, l'art du graffiti se développe en milieu rural. Un artiste local a posé ses bombes de peinture en altitude au pays du Devès. Il réalise pour trois petites communes des fresques murales : une façon d'attirer l'attention et la rêverie des habitants peu habitués à ces œuvres issues de l'art urbain.

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Sur la place du petit village de Cayres, en Haute-Loire, Degé le graffeur urbain est cette fois muraliste. La fresque qu'il réalise va lui demander plusieurs semaines de travail. Camille Alberni, alias Dégé, graffeur muraliste, explique : “A 1100 m d’altitude, entre le vent et la pluie, ce n’est pas évident. On est dans une rue avec un courant d’air donc ce n’est pas facile”.  

Faire réagir le public

Sur le mur c'est une huppe fasciée, un oiseau migrateur présent sur le territoire, qui apparaît. Le graffeur raconte : “L’oiseau arrive sur le territoire de Cayres. Il fait sa petite vie. Dès que le froid arrive, il repart dans les pays chauds pour y continuer sa vie”. Cette œuvre s'inscrit dans un projet de parcours rural entre trois communes proches. Clarisse Besset, chargée de mission pour le développement économique et l'aménagement rural de la communauté de communes du Pays de Cayres-Pradelles, souligne : “L’objectif est de sensibiliser le public en mettant en valeur une espèce emblématique du territoire. En la mettant dans un tel lieu, passant, on veut faire discuter les gens, les faire échanger”.  

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En Haute-Loire, l'art du graffiti se développe en milieu rural. Un artiste local a posé ses bombes de peinture en altitude au pays du Devès. Il réalise pour trois petites communes des fresques murales : une façon d'attirer l'attention et la rêverie des habitants peu habitués à ces œuvres issues de l'art urbain. ©E. Monnier / L. Cluzel / Y. Capy

Des passants conquis 

À Costaros, à quelques kilomètres de là, en bord de route, un autre oiseau fait de l'œil aux passants. Une habitante indique : “Il me fait penser aux truites, aux martins-pêcheurs et aux eaux vives”. Une autre ajoute : “C’est très sympa. Cela garnit le mur”. Un habitant confie : “C’est super joli. C’était beau à voir quand le peintre le réalisait. Il avait chaud, je lui ai apporté quelques bières”.  

Des fresques hyperréalistes 

Sur sa toile murale, Degé a choisi l'hyperréalisme. Il rappelle : “L’idée est d’aller le plus loin possible dans le détail, de faire le maximum de détails sur peu de surface, pour que, de loin, cela fasse comme une photo".  
La prochaine fresque sera réalisée au village de Saint-Haon au printemps prochain : un busard cendré devrait y déployer ses ailes. 

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