Un collectif de Haute-Loire donne une seconde vie aux pneus agricoles usagés

Quelques 800 000 tonnes de pneus usagés seraient utilisées sur les bâches d’ensilages dans les exploitations agricoles françaises. La tendance va vers la restriction de cette pratique, mais pas si simple de se débarrasser de ces pneus qu’il est interdit de brûler ou de laisser décomposer. Le collectif du Brivois, en Haute-Loire, organise une collecte.

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“Ça ne fait pas bien propre quoi !” Comme beaucoup d’agriculteurs, Fabrice Achard ne sait plus quoi faire des pneus usagés de ses engins. Mais il se rassure : “ Que tout soit enlevé, quand on n’en a plus besoin, ça va bien aussi !

En effet, un collectif de Haute-Loire propose l’enlèvement de ces déchets encombrants et qui peuvent s’avérer dangereux, notamment pour les animaux : “C'est problématique, car les pneus sont faits par exemple avec du fil de fer à l'intérieur, ce qui peut se traduire par des corps étrangers sur les animaux. Ça peut conduire à la mort des animaux si ceux-ci ingèrent les morceaux de fil de fer”, indique Christian Bard, agriculteur. 

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Quelque 800 000 tonnes de pneus usagés seraient utilisées sur les bâches d’ensilages dans les exploitations agricoles françaises. La tendance va vers la restriction de cette pratique, mais pas si simple de se débarrasser de ces pneus qu’il est interdit de brûler ou de laisser décomposer. Le collectif du Brivois, en Haute-Loire, organise une collecte. ©France Televisions

L’enlèvement et la valorisation des déchets représentent un coût pour l’exploitant, que le collectif s’est efforcé de tirer vers le bas, selon Marie-Pierre Savastano, membre du collectif : “On est arrivé à négocier 60€ HT par tonne pour l'agriculteur au lieu de 250€ la tonne voire 300€ si l'agriculteur le fait en individuel”, explique. Ce recyclage est donc intéressant d’un point de vue économique. 

Valoriser les pneus, même les plus vieux

Les pneus ainsi récupérés partent vers le Puy-de-Dôme pour y être recyclés. Traiter ces pneus n’est pas chose aisée, explique David Garrido, directeur d’exploitation Procar Recygom : “Certains pneus ont pris trop d’UV. Ce sont des pneus qui ont 20, 30 ou 40 ans, qui sont secs et qu'un granulateur ne peut pas utiliser. C'est pour ça qu'on s'en sert uniquement pour les cimentiers.” Grâce au collectif, ces pneus ont droit à une seconde vie.  

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