La myopathie atypique est une maladie qui touche les chevaux au pré en automne et au printemps. La Haute-Loire compte 25% des cas recensés en Europe. En 2016, à peine la moitié de la centaine de chevaux malades dans le secteur d’Yssingeaux a pu être sauvée.
La myopathie atypique est une maladie saisonnière du cheval qui se traduit par la destruction des muscles posturaux, respiratoires et du myocarde. C'est un acide aminé appelé hypoglycine A, présent dans la graine de l'érable sycomore, une espèce très courante sur le plateau du Chambon-sur-Lignon, qui est la cause de cette maladie installée à l'est de la Haute Loire depuis des décennies.
Selon l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) : « Depuis 2006, l'Autriche, la France, l'Allemagne, la Belgique, le Danemark, le Luxembourg, l'Irlande, les Pays Bas, le Royaume Uni, la Suisse, l'Espagne, la République tchèque ont été touchés, dont 41 % des cas en Belgique, en France et en Allemagne (pour la période 2006-2015) ».
La Haute-Loire compte 25% des cas recensés en Europe. En automne 2016, 100 cas ont été recensés dans le seul secteur d'Yssingeaux et à peine la moitié des équidés a pu être sauvée. Pour l’heure il n’existe aucun traitement. La vigilance et l'éloignement des chevaux des zones boisées à chaque saison sont préconisés.
L’IFCE recommande de :
• complémenter les chevaux vivant au pré,
• réduire le temps passé au pâturage aux saisons à risque,
• rentrer les chevaux les jours de pluie ou de grand vent,
• laisser une pierre à sel à disposition,
• abreuver avec l’eau du réseau, nettoyer régulièrement les abreuvoirs…
A noter que depuis 2005, un réseau d’alerte de la Myopathie Atypique (MA) a été constitué : l’AMAG (Atypical Myopathy Alert Group).
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