C'est un coup de chaud dans les rues d'Annecy. Une dark kitchen installée au cœur des habitations provoque la colère des riverains. Les plats à emporter, préparés par la cuisine, sont livrés à domicile par des scooters. C’est le bruit incessant de ces derniers qui pose problème.
Sur un smartphone, il est facile de commander son plat préféré et de se faire livrer à l’adresse de son choix. Mais voici une conséquence méconnue. Le bruit incessant des scooters, comme dans la rue de Narvik, proche du centre-ville d’Annecy.
Pour des livraisons chaudes et rapides, ces travailleurs indépendants roulent en scooter au détriment des riverains. Dans cette cuisine, l’activité principale est du réchauffage pour les clients. Mais les allées et venues épuisent les habitants.
On ne se repose plus. On n'a juste plus envie d’être chez nous.
Une habitante de la rue de Narvik
"On dirait qu’ils font exprès en plus de remettre les gaz à chaque fois qu’ils se posent dans la cour. Et quelques-uns des jeunes ne coupent même pas leur moteur" déplore une habitante. Une pétition est lancée pour réclamer le déménagement de la cuisine. Plusieurs locataires envisagent même de partir. "Aujourd’hui, on vit fenêtres fermées. On n’a plus accès à nos extérieurs. On n’a plus un moment de calme, et surtout on ne se repose plus. On n'a juste plus envie d’être chez nous. Moi, aujourd’hui, j’ai juste envie de partir en weekend ailleurs" explique une autre riveraine.
L'avocat du collectif demande à la municipalité de légiférer
Contactée par le désagrément, la mairie d’Annecy s’avoue incapable d’interdire les scooters thermiques dans cette rue. De plus, l’entreprise serait aux normes. L’avocat du collectif affirme que la municipalité pourrait légiférer. "Il faut que les communes appréhendent dans leur réglementation d’urbanisme, voire dans des réglementations autonomes, et peut-être les pouvoirs publics nationaux, l’installation de ce type d’activité dans des zones où il n’y aura pas de problème avec le voisinage."
Contactée par téléphone, la gérante n’a pas souhaité s’exprimer face caméra. Elle confirme que des affiches sont posées pour demander aux livreurs de couper leur moteur. Selon elle, il serait impossible d’exiger des scooters électriques pour tous ces travailleurs indépendants. Reste désormais à savoir quelles seront les solutions trouvées pour régler le problème de la rue de Narvik.